Le festival de courts-métrages de Clermont-Ferrand lance le prix du Queer métrage
Les prix seront remis lors de la cérémonie de clôture le 5 février. Avec un nouveau venu cette année : le prix du Queer métrage. En association avec la Queer Palm de Cannes, créé par le journaliste Franck Finance Madureira.
Le festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand fête son retour aux couleurs de l’Espagne et de la danse à partir de vendredi et jusqu’au 5 février, après une édition 2021 limitée au virtuel pour cause de crise sanitaire.
Si le passage en ligne de 2021 « a confirmé l’attachement du public et des professionnels à cette manifestation », l’équipe clermontoise « n’en a pas moins hâte de renouer avec les bonheurs d’une édition en chair et en os, dans les salles de projection », soulignent les organisateurs du festival, l’une des plus importantes manifestations du genre au monde.
Quelque 170.000 entrées avaient été comptabilisées lors de la dernière édition en présentiel en 2020.
Tremplin
Le festival constitue souvent un tremplin pour de jeunes réalisateurs ou réalisatrices, comme en témoignent chaque année les nominations au festival de Cannes ou aux Oscars.
C’est aussi le retour cette année du marché du court-métrage, rendez-vous des professionnels, qui réunira des exposants de 32 pays.
Les prix seront remis lors de la cérémonie de clôture le 5 février. Avec un nouveau venu cette année : le prix du Queer métrage. En association avec la Queer Palm de Cannes, il distinguera un film de l’une des trois compétions en lien avec les thématiques LGBT et au-delà, « ouvert sur un monde résistant aux normes ».
Plus de 8 100 films ont été présentés cette année aux comités de sélection, un chiffre en légère baisse par rapport aux précédentes éditions.
Pour la compétition nationale, sur 50 films choisis, 30 ont été réalisés ou coréalisés par des femmes
Pour la compétition nationale, sur 50 films choisis, 30 ont été réalisés ou coréalisés par des femmes et 12 sont des premiers films. Après deux ans de crise sanitaire, ces films invitent au voyage, intérieur ou lointain, tout en dénonçant la violence du monde du travail à travers des figures familières : profs, ouvrières, sage-femmes, écrivains, chômeurs, etc.
La compétition internationale comporte elle 77 courts-métrages, avec 55 pays représentés de tous les continents.
Enfin, la compétition Labo, qui regroupe des oeuvres à la marge mélangeant les genres et s’affranchissant de la narration, compte 27 films.
Le jury international est notamment composé de Joanna Quinn, réalisatrice britannique et référence du cinéma d’animation, et Borja Cobeaga, réalisateur espagnol de court-métrages multi-primé.
L’Espagne à l’honneur
L’Espagne est à l’honneur de cette 44e édition avec une rétrospective de 28 films reflétant les points forts du cinéma espagnol ces vingt dernières années.
“Les productions espagnoles affichent une présence quasi continue dans les principaux festivals mondiaux, avec l’obtention de nombreux prix et les courts-métrages espagnols obtiennent des nominations de plus en plus fréquentes aux European Film Awards et aux Oscar”, soulignent les organisateurs.
Autre thème mis en avant : la danse, avec une rétrospective intitulée “Let’s dance” qui dresse un panorama éclectique de tous les styles de danse et convoque des chorégraphes s’intéressant à l’image et au cinéma : Philippe Découfé, Oona Doherty, Jann Gallois, etc. Au total, 35 films dansés et dansants.
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