Sport : les sénateur·rices veulent sanctionner l'homophobie dans les stades
Dans un débat sur les droits télé du foot, les sénateur·rices ont également inclus dans le code du sport une sanction en cas de manifestation d'homophobie dans un stade.
Les sénateur·rices veulent « encadrer » la création d’une société commerciale destinée à commercialiser et gérer les droits sportifs, comme l’envisage la Ligue de football professionnel (LFP), et ont également inclus dans le code du sport une sanction en cas de manifestation d’homophobie dans un stade.
Cette possibilité de créer une société commerciale et de l’adosser à un fonds d’investissement, arrivée par voie d’amendement dans le cadre de la proposition de loi (PPL) sport adoptée fin mars 2021 par l’Assemblée nationale, a reçu un accueil prudent de la commission de la Culture et de l’Education du Sénat, qui l’a examinée mercredi 5 janvier.
« Il y a un certain flou auquel le président de la Ligue (Vincent Labrune) n’a pas entièrement répondu » lors de son audition début décembre par le Sénat, a fait savoir Laurent Lafon (Union centriste), président de la commission, lors d’une visioconférence de presse.
« On a un peu l’impression sur ces questions financières que les responsables de la Ligue agissent comme un lapin pris dans les feux d’une voiture et s’aveuglent un peu dès lors qu’on leur parle de certaines sommes qu’on leur fait miroiter », a taclé M. Lafon, souhaitant « renforcer » le dispositif.
Les sénateurs ont ainsi prévu une présence de la Fédération (FFF) au conseil d’administration d’une telle société, un droit de veto et un abaissement de 20 à 10 % de la part cessible à un investisseur.
« Il nous faut des réponses. Quelle est la valeur de la Ligue ? Combien représente 10 % des parts ? Quel est le montant des pertes des clubs ? », a renchéri Michel Savin (LR), rapporteur du texte, avec l’idée de mieux « encadrer » le dispositif auquel il est favorable.
La LFP travaille d’ores et déjà à la création d’une telle société et a sélectionné une poignée de fonds d’investissement susceptibles d’investir dans la structure, qui serait valorisée entre 9 et 12,5 milliards d’euros selon les premiers montants proposés par les candidats intéressés.
Toujours s’agissant du football, les sénateurs ont adopté un amendement du groupe socialiste qui étend la sanction d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende, déjà prévue pour la provocation ou la manifestation à la haine ou à la violence raciste ou xénophobe, « aux manifestations homophobes » lors d’une rencontre sportive.
Le texte sera examiné les 18 et 19 janvier en séance publique. Pour être adopté d’ici la fin du quinquennat, il devra faire l’objet d’un accord commun entre l’Assemblée et le Sénat via une commission mixte paritaire.
En cas de désaccord, une nouvelle lecture dans les deux chambres serait difficile à caser dans un agenda parlementaire surchargé.
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