Dissolution du groupuscule d'ultradroite les Zouaves Paris
Selon le décret de dissolution, les Zouaves Paris « valorisent par leurs publications les comportements violents à l'encontre des homosexuels et transsexuels ».
Le groupuscule d’ultradroite les Zouaves Paris, soupçonné notamment d’être impliqué dans les violences commises lors du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte en décembre, a été dissous mercredi 5 décembre en Conseil des ministres, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Sur Twitter, M. Darmanin a accusé le groupuscule d’appeler « à la haine et à la violence ».
Le décret de dissolution reproche à ce groupe informel, apparu en 2017 et rassemblant une vingtaine de membres, d’être « à l’origine de nombreux et récurrents agissements violents », de « propager un discours ouvertement raciste » et de diffuser « régulièrement des images reprenant les symboles de l’idéologie nazie ».
Les publications de ce rassemblement adepte d’actions éclair à l’image des « hooligans » défendent « le concept de supériorité des “ blancs ” », selon le décret.
Le groupuscule, surnommé les ZVP, est né du rassemblement d’anciens membres du Groupe union défense (GUD), du Bastion social et de Génération identitaire, tous deux dissous.
Toujours selon le décret, les Zouaves Paris « valorisent par leurs publications les comportements violents à l’encontre des homosexuels et transsexuels (sic) ».
Soupçonné d’être impliqué dans les violences qui ont visé des militants de SOS Racisme lors de la réunion électorale d’Eric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis) le mois dernier, le dirigeant présumé du groupe, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été mis en examen pour violences volontaires mi-décembre.
Le 5 décembre, en plein discours du candidat d’extrême droite à la présidentielle, plusieurs militants de SOS Racisme qui avaient exhibé des T-shirts « Non au racisme » avaient été victimes de coups de poings et de jets de chaises par des soutiens de l’orateur.
Avant cette action, les ZVP avaient participé à la manifestation du 1er décembre 2018 des « gilets jaunes », la plus violente et marquée par le saccage de l’Arc de Triomphe.
Pour sa « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations » lors de celle-ci, Marc de Cacqueray-Valmenier a été condamné à six mois de prison avec sursis assortis de 105 heures de travail d’intérêt général (TIG).
Les ZVP ont aussi revendiqué l’attaque à coups de battes de baseball et d’aérosols de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur, lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier de Ménilmontant à Paris.
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