VIH : après une baisse due au Covid, la PrEP redémarre
Après une grosse diminution au début de la pandémie de Covid-19, on constate en France un redémarrage de l'utilisation de la PrEP, le traitement préventif pour éviter d'être infecté par le VIH, selon un rapport officiel publié mercredi 1er décembre.
Après une grosse diminution au début de la pandémie de Covid-19, on constate en France un redémarrage de l’utilisation de la PrEP, le traitement préventif pour éviter d’être infecté par le VIH, selon un rapport officiel publié mercredi 1er décembre.
« Au premier semestre 2021, 26.812 personnes utilisaient la PrEP », soit pour la première fois soit en renouvellement, selon ce rapport de la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM).
« Après une diminution forte et durable des initiations de la PrEP en France au début de l’épidémie de Covid-19, un redémarrage semble se dessiner au premier semestre 2021 », selon ce rapport publié mercredi par l’ANSM à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Les utilisateurs de la PrEP sont « majoritairement des hommes de 35 ans en moyenne résidant en Ile-de-France ». Vraisemblablement, il s’agit « principalement d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) », poursuit le rapport.
La PrEP (pour Prophylaxie pré-exposition) est un traitement préventif destiné aux personnes séronégatives. La personne qui le suit prend des comprimés d’antirétroviraux (Truvada et ses génériques) afin d’éviter une contamination par le VIH lors de rapports sexuels sans préservatif.
Depuis le 1er juin, tous les médecins, et notamment les généralistes, peuvent faire la première prescription de ce traitement.
Auparavant, le médecin traitant ne pouvait que renouveler l’ordonnance, et la première prescription ne pouvait être faite que par les médecins exerçant à l’hôpital ou dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).
« Les initiations (premières prescriptions, ndlr) de PrEP ont fortement diminué aux mois de mars, avril et mai 2020 pendant la période du premier confinement national dû à l’épidémie de Covid-19, avec une chute atteignant 40 à 80 % par rapport au début de l’année 2020 », rappelle le rapport.
« Les initiations ont ensuite été stables au cours des huit mois suivant la fin du premier confinement (…). À partir de février 2021, une reprise de la hausse des initiations semble se dessiner », poursuit le texte.
Selon des chiffres distincts publiés mardi par l’agence sanitaire Santé publique France, le nombre de découvertes de séropositivité au VIH a été en forte baisse en 2020, à cause d’une diminution du dépistage liée à la pandémie de Covid-19.
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