Paris : Une place inaugurée le 1er décembre pour honorer les « combattantes et les combattants du sida »
Quarante ans après le début de l'épidémie, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, va inaugurer une place pour honorer les combattantes et combattants du sida.
Mise à jour, le 17 novembre : Le Conseil de Paris a voté ce matin la délibération pour la création de cette place.
Jean-Luc Romero l’a annoncé hier sur Twitter :
Le 1er décembre prochain, lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, va inaugurer cette plaque dans le 4e arrondissement. Très précisément tout près du métro Saint-Paul, sur une partie du terre-plein qui sépare la rue de Rivoli de la rue Saint-Antoine.
Selon nos informations, il y a eu des discussions, y compris avec des associations pour savoir s’il fallait honorer les « morts et mortes du sida » ou plutôt parler de celles et ceux qui ont combattu et qui ont disparu mais aussi des vivant·es.
Les premiers cas de sida ont été signalés aux États-Unis il y a 40 ans cette année, et depuis l’épidémie (qui avait en fait débuté bien plus tôt en Afrique, dans l’indifférence générale) s’est étendue à l’ensemble de la planète. Aucun pays n’est épargné et près de 40 millions de personnes sont mortes du sida. Il n’existe toujours aucun traitement curatif, même si les médicaments disponibles permettent de vivre normalement (quand on y a accès), aucun vaccin n’a été mis au point, et faute de volonté politique et de moyens pour la prévention et l’accès aux soins, des centaines de milliers de personnes continuent de s’infecter et d’autres de mourir chaque année.
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Paris a été longtemps cataloguée comme « capitale européenne du sida ». On estime que plus de 10.000 Parisiens et Parisiennes en sont morts. Cette plaque est surtout symbolique. À la différence d’une ville comme New York, où le Aids Mémorial est aussi un bâtiment où sont régulièrement organisés des conférences et des événements.
Le 30 novembre 2019, la Maire de Paris avait déjà inauguré la promenade Cleews Vellay, du nom du président charismatique d’Act Up-Paris, décédé en 1994.
Pour certaines associations, ce n’est pas suffisant. Interviewé par Le Monde, le président d’Act Up-Paris, Antoine Chassagnoux, déclare : « Une plaque, c’est bien joli. Mais ce serait mieux de créer enfin le centre d’archives LGBT qui manque toujours à Paris. » Et surtout, « de mener une politique d’accueil des migrants qui ne les conduise pas à vivre dans la rue, où ils sont contaminés », ajoute toujours dans Le Monde Pierre Dauphin, le secrétaire général de l’association.
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