Le Tango est sauvé ! La Mairie de Paris rachète l'immeuble
Le conseil d'arrondissement de Paris Centre a validé lundi 8 novembre le projet de rachat, acté fin septembre et qui doit encore recevoir le feu vert du Conseil de Paris, du 16 au 19 novembre, pour être effectif.
La Ville de Paris va acquérir pour 6,7 millions d’euros un immeuble du Marais afin de sauver une boîte de nuit gay historique, le Tango, et de convertir les huit appartements situés au-dessus en logements sociaux.
« Faire du logement social dans le Marais a un coût », a reconnu auprès de l’AFP Ian Brossat, adjoint PCF au logement qui a fait valoir le droit de préemption de la Ville afin d’acquérir le 11-13 rue au Maire.
Le conseil d’arrondissement de Paris Centre a validé lundi le projet de rachat, acté fin septembre et qui doit encore recevoir le feu vert du Conseil de Paris, du 16 au 19 novembre, pour être effectif. En juin, les élus parisiens avaient voté à la quasi-unanimité le principe d’un rachat.
« Le dossier a une valeur très symbolique, pas seulement parce que cette délibération nous permet de faire du logement social dans un quartier qui en manque cruellement, mais aussi par la présence du Tango », souligne Ian Brossat.
En 2019, l’ex-IIIe arrondissement dans lequel se trouve l’immeuble comptait 8 % de logements sociaux, contre 21 % pour l’ensemble de la capitale.
Le bâtiment de 4 étages – 343 m2 de surface habitable – va être loué par la Ville à Elogie-Siemp, l’un de ses bailleurs sociaux, pour 65 ans et un loyer capitalisé de 3,1 millions d’euros.
Mais l’objectif était d’abord de sauver, dans le local commercial de 200 m2 situé au rez-de-chaussée, l’un des « plus anciens dancings de Paris », le Tango, « qui a fait danser toutes les fins de semaine les communautés LGBTQI+ » depuis 1997, avait expliqué le maire de Paris Centre, Ariel Weil. Un lieu à vocation conviviale depuis la fin du XIXe siècle, « de guinguette à cabaret, de bal musette à discothèque ».
Les travaux pour mettre aux normes le bâtiment – menuiseries, façade et couverture – vont donner à la mairie quelques mois pour « revoir le projet », a indiqué Jean-Luc Romero-Michel, adjoint aux droits humains également impliqué dans le projet. « L’idée est de garder un lieu festif LGBT » qui bénéficiera d’un « prix du loyer modéré », a-t-il ajouté.
Avec l’AFP
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