Régulièrement frappé par des « raids de haine » racistes et homophobes, Twitch est victime d'un piratage
Le service de streaming subit une vague de harcèlement raciste et LGBTphobe contre des créateur·ices de contenus, notamment des personnes non-blanches ou de la communauté LGBTI+.
Twitch a reconnu mercredi 6 octobre avoir été piraté, mais la plateforme de streaming de parties de jeux vidéo n’a pas encore précisé l’ampleur des dégâts.
« Nous pouvons confirmer qu’il y a eu une brèche. Nos équipes travaillent dans l’urgence », a tweeté le service, qui appartient à Amazon. « Nous informerons la communauté dès que nous aurons des informations supplémentaires. »
La plateforme, qui continue à fonctionner normalement, a dû réagir alors que des rumeurs sur des montagnes de données fuitées circulaient en ligne.
Sur le forum anonyme 4Chan, un utilisateur a publié un lien de téléchargement de 125 gigaoctets de données informatiques, qui comprendrait du code source de Twitch, des informations sur des paiements aux créateurs de contenus et un service de distribution de jeux vidéo en cours de développement par Amazon Game Studios.
Les informations personnelles des joueurs et spectateurs ne semblent pas avoir été piratées, mais sans certitude pour l’instant. D’après le site spécialisé The Verge, la fuite a été étiquetée « première partie », laissant entendre qu’il pourrait y en avoir d’autres.
Sur Google, les recherches intitulées « Comment supprimer Twitch » ont été multipliées par huit, d’après les analystes de la société de marketing N. Rich.
« Face à un tel piratage sur une plateforme aussi importante et mondiale que Twitch, les utilisateurs veulent naturellement se protéger eux-mêmes et leurs données », a noté un porte-parole de N. Rich.
L’utilisateur anonyme qui a mis en ligne le butin de données a indiqué dans un message avoir commis son forfait pour encourager la concurrence dans le secteur du streaming vidéo, mais aussi parce que la communauté de Twitch est « un cloaque dégoûtant et toxique », selon des articles de presse spécialisée.
Harcèlement raciste et LGBTphobe
Le service de streaming subit une vague de harcèlement raciste et LGBTphobe, qui consiste en des « hate raids (raids de haine) » contre certains créateurs de contenus, notamment des personnes non-blanches ou de la communauté LGBTI+.
Ces joueur·euses se sont récemment mobilisé·es à coup de slogans sur Twitter et même d’une journée de « grève » pour appeler Twitch à mieux les protéger contre ces attaques. La société a pris des mesures mais peine à enrayer le phénomène.
Twitch reçoit environ 140 millions de visiteurs uniques tous les mois, d’après Backlinko, une entreprise spécialisée dans l’optimisation des référencements en ligne.
Avec l’AFP
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