États-Unis : 14 sénateur·trices appellent Joe Biden à protéger les demandeur·euses d'asile
Un groupe de 14 sénateur·trices états-unien·nes ont écrit une lettre pour appeler le président Joe Biden à agir pour protéger les demandeur·euses d’aile LGBTI+.
Quatorze sénateur·trices ont rédigé une lettre le 2 août dernier afin de demander à l’administration de Joe Biden de tenir ses promesses et protéger les demandeur·euses d’asile LGBTI+. Les élu·es rappellent que Joe Biden a signé une note de service lors de ses premiers jours en tant que président, s’engageant à promouvoir l’égalité dans toutes les décisions de politique étrangère.
Ils et elles affirment que cela s’applique au statut des personnes fuyant la persécution sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
« On estime que 11 400 demandes d’asile ont été déposées aux États-Unis sur la base du statut LGBTQ de 2012 à 2017 », écrivent les sénateur·trices. « Quels sont les plans du ministère [des Affaires étrangères] pour rétablir nos anciens engagements envers les réfugiés LGBTQ et les demandeurs d’asile et accélérer la réinstallation des réfugiés LGBTQ les plus à risque dans le monde ? ».
« Quels progrès ont été réalisés dans la stratégie mondiale du ministère pour lutter contre la discrimination à l’égard de la communauté LGBTQ et intégrer les préoccupations LGBTQ dans la politique étrangère américaine ? », demandent-ils et elles.
La lettre a été écrite à l’impulsion de la sénatrice démocrate du Minnesota Amy Klobuchar. Parmi les signataires, on retrouve les démocrates Cory Booker, Dianne Feinstein, Bernie Sanders ou encore Elizabeth Warren. Aucun·e républicain·e n’a signé la déclaration.
Cette interpellation du Président fait suite à des mois d’action d’association de défense des droits des demandeur·euses d’asile LGBTI+. En juin dernier, une centaine de personnes avait manifesté devant la Maison Blanche afin de réclamer la libération des personnes trans détenues aux frontières.
Le même mois, l’administration de Joe Biden a annoncé le maintien indéfini du titre 42, une politique lancée sous Donald Trump autorisant l’expulsion de personnes sans papiers pour des préoccupations de « santé publique ». Avec le Covid-19, le gouvernement a expulsé 514 000 personnes depuis le mois de février à ce titre. D’après The Hill, ce chiffre est supérieur au nombre total d’expulsions conduites par l’administration Trump de mars 2020 à janvier 2021.
L’American Civil Liberties Union a attaqué la prolongation du titre 42 et est soutenue par 178 associations états-uniennes, dont Amnesty International et Human Rights Watch. « Cette ordonnance, comme ses prédécesseurs, utilise la santé publique comme prétexte pour contourner les lois et les traités américains sur les réfugiés », écrivent-elles. « Nous vous demandons instamment de mettre fin immédiatement à cette mascarade ».
« Au cours des six derniers mois, des chercheurs et des journalistes en droits de l’homme ont identifié plus de 3 200 enlèvements, tortures, viols et autres attaques subis par des personnes expulsées ou bloquées à la frontière en vertu du titre 42. Les épidémiologistes et les experts en santé publique ont dénoncé à plusieurs reprises la politique du titre 42 comme manquant de justification en matière de santé publique et menaçant de fait la santé publique », dénoncent les associations.
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