Ghana : un tribunal acquitte 21 militant·es LGBTI+ accusé·es de « rassemblement illégal »
Les 21 militant·es LGBTI+ arrêté·es au Ghana ont été acquitté·es par un tribunal et libéré·es jeudi 5 août.
Un tribunal au Ghana a acquitté et libéré jeudi 5 août 21 militant·es LGBTI+ qui avaient été arrêté·es fin mai dans le sud-est du pays pour « rassemblement illégal » après avoir participé à une conférence sur leurs activités.
Les 16 femmes et cinq hommes avaient été arrêté·es le 20 mai à Ho, une ville de la région de la Volta, alors qu’ils et elles « participaient à une conférence visant à promouvoir leurs activités ». Ce programme visait à former des « juristes afin de mieux recenser et signaler les violations de droits humains subies par les Ghanéens LGBTQ », avait précisé l’association Rightify Ghana sur Twitter.
Selon le superintendant en chef de la police, Yakubu Ayamga, le procureur général a estimé qu’il n’y avait pas assez de preuve pour continuer les poursuites. « Le tribunal a classé l’affaire aujourd’hui en se fondant sur l’avis (du procureur général) et les 21 personnes ont été acquittées », a-t-il indiqué.
L’avocate des personnes arrêtées, Julia Ayertey, a confirmé le jugement.
« Nous saluons la décision, qui a toujours été notre ligne depuis le début de cette affaire », a-t-elle déclaré.
Les rapports sexuels entre hommes sont interdits au Ghana et, même si les procédures judiciaires sont rares, les minorités sexuelles sont marginalisées, victimes de harcèlement et d’agressions.
Depuis quelques mois, ce pays ouest-africain anglophone, très conservateur et religieux, fait face à une vague d’homophobie. En février, un centre LGBTI+ à Accra a été contraint de fermer par les forces de l’ordre à la suite d’une campagne de haine menée par des responsables religieux des communautés chrétienne et musulmane.
Une nouvelle proposition de loi pour des peines plus sévères et criminaliser la promotion du mouvement LGBTI+ a été étudiée en première lecture au parlement cette semaine, en dépit des critiques internationales sur le texte.
Avec l’AFP
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