JO : Douglas Souza, le volleyeur gay qui fait le buzz au Brésil

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Quelques pas de samba pour tester les lits en carton « anti-sexe » du village olympique, des poses de mannequin à l'entraînement : le volleyeur brésilien gay Douglas Souza fait fureur sur les réseaux sociaux avec ses vidéos décalées montrant les coulisses des JO de Tokyo.

Douglas Souza
Le volleyeur brésilien Douglas Souza - Fernando Frazão/Agência Brasil

Depuis son arrivée au Japon, Douglas Souza est passé en quelques jours de 260 000 à plus de trois millions d’abonné·es sur Instagram, une sacrée performance pour l’un des rares sportifs brésiliens ayant assumé son homosexualité dans un pays aux tristes records de violence homophobe.

À 25 ans, 1,99 m sous la toise et déjà une médaille d’or olympique à son palmarès, il est devenu un vrai phénomène médiatique. Aux Jeux de Rio, en 2016, Douglas Souza n’était qu’un jeune espoir discret et n’avait pas encore fait son coming-out ; il l’a fait en 2018.

Cinq ans plus tard, cet arrière longiligne est encore remplaçant la plupart des matches, mais il est à présent plus célèbre dans son pays que la plupart des stars de la Seleçao qui défend son titre à Tokyo et a affronté dimanche la France pour son dernier match de poule.

Le buzz a commencé quelques jours avant le début des JO, avec un « catwalk », une imitation de mannequins défilant sur un podium, pour traverser le terrain à l’entraînement. Après la publication cette vidéo, partagée par Camila de Lucas, participante du très populaire jeu de téléréalité Big Brother Brasil, il a gagné presque 800 000 abonné·es sur Instagram du jour au lendemain.

« Je ne savais même pas ce que ça voulait dire, le mot “ catwalk ”, mais quand Camila a partagé la vidéo, les gens ont commencé à me voir différemment », a-t-il révélé dans une publication sur les réseaux sociaux.

Il a aussi fait un carton, littéralement, avec une autre vidéo de lui en train d’enchaîner des pas frénétiques de samba sur son matelas fait en matériaux recyclables. Selon les rumeurs – démenties par les organisateur·trices – ces lits en carton seraient trop fragiles pour supporter les ébats amoureux des sportifs. « Vous avez vu, j’ai failli casser le matelas ! Ça a fait crac ! Bon, heureusement, il n’est pas cassé, on peut sauter dessus et danser la samba  », a-t-il écrit dans le message qui illustrait la vidéo.

Rêve éveillé

Dans des JO très fermés, les athlètes devant rester dans leur bulle pour éviter toute contamination au Covid-19, ces tranches de vie désopilantes montrant les coulisses de la délégation brésilienne passionnent les internautes.

« C’est une expérience totalement différente, c’est pourquoi je me permets de le montrer dans mes stories. Je veux que les gens soient avec moi ici, dans ma chambre, au village olympique », a-t-il déclaré à l’édition brésilienne du magazine Vogue.

Douglas Souza a ainsi montré que les sportifs de grande taille comme lui devaient se baisser pour prendre une douche dans leur chambre, tout en chantant des tubes de la star drag queen Pablo Vittar.

« Je suis le seul joueur gay de l’équipe, je suis la preuve vivante qu’une personne LGBT peut faire du sport au plus haut niveau. Nous avons besoin de cette représentativité », a-t-il ajouté.

Quand il a franchi la barre d’un million d’abonnés sur Instagram, le trublion volleyeur leur a demandé dans une publication : « Mais qu’est-ce qui se passe ? » « Tu restes toi-même et le Brésil te suit », lui a répondu la légende du volley brésilien Sheilla Castro, double championne olympique en 2008 et 2012.

 

 

 

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«  J’ai peur d’aller me coucher, de me réveiller et de me rendre compte qu’en fait, c’était un rêve  », a ajouté la nouvelle star des réseaux sociaux, qui espère à présent accrocher une deuxième médaille d’or autour de son cou.

Avec l’AFP