France : soutien record pour l'ouverture de la PMA et la GPA aux couples de même sexe
L’Ifop a mené un sondage pour l’Association des familles homoparentales (ADFH) afin de mesurer l’opinion des Français·es sur l’ouverture de la PMA et GPA aux couples de même sexe.
L’Association des familles homoparentales (ADFH) publie ce lundi 9 juin une étude menée par l’Ifop afin de mesurer l’opinion des Français·es sur la PMA, la GPA et le don de gamètes. Réalisée à l’occasion de la troisième lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi « bioéthique », l’enquête consiste en un questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 2 juin 2021 auprès d’un échantillon de 1 003 Français·es âgé·es de 18 ans et plus.
L’étude démontre un soutien unanime des Français·es pour chacune des trois pratiques.
Un chiffre record
67 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes, un chiffre record. Il est en hausse de 20 points par rapport à une enquête réalisée quelques mois avant le vote de la loi Taubira en 2013. « Le différentiel d’adhésion qui pénalisait les couples lesbiens par rapport aux femmes célibataires il y a encore 8 ans (10 points d’écart en leur défaveur par rapport aux femmes seules en 2013) a ainsi totalement fondu », précise l’ADFH.
Autre point surprenant de l’enquête : pour la première fois, plus d’un·e Français·e sur deux (53 %) se prononce en faveur de l’ouverture de la GPA aux couples de même sexe. C’est une augmentation de 12 points depuis 2014. « Cette tendance s’accompagne d’ailleurs d’une acceptation croissante de l’idée que les couples homosexuel(le)s avec enfants constituent « une famille à part entière » : une opinion partagée par 70 % des personnes interrogées (+ 9 points par rapport à 2014) », ajoute l’association. De plus, 74 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à la reconnaissance par l’État civil français d’une filiation établie par l’état civil du pays de naissance de l’enfant. C’est une progression de cinq points par rapport à 2015.
Enfin, concernant la question de l’anonymat du don de gamètes, 73 % des Français·es ont affirmé être « personnellement favorables à ce que les enfants conçus par un don de gamètes aient le droit d’accéder, à leur majorité, à des informations sur l’identité du donneur », ce qui est actuellement impossible en France.
Ce chiffre est similaire à celui de 2019 (71 %), et 25 % des personnes interrogées y sont « tout à fait favorables ». Également, 43 % d’entre elles soutiennent cette pratique auprès des personnes gays.
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