Trois quarts des Américain·es s'opposent aux lois transphobes dans le sport
Un sondage publié par Human Rights Campaign montre qu’une large majorité d’Américain·es, de tous partis politiques, s’opposent aux lois visant à interdire aux étudiantes trans de participer aux compétitions sportives.
Aux États-Unis, de nombreux États souhaitent passer des lois transphobes, visant à interdire aux étudiantes trans de participer aux compétitions sportives. D’après The Hill, au moins 35 projets de loi pour interdire aux étudiantes trans de jouer dans des équipes sportives féminines ont été présentés aux États-Unis. Vingt cinq autres projets de loi ont pour but d’interdire l’accès aux soins de réassignation de genre pour les jeunes trans. Au moins dix États ont tenu des audiences sur ces législations la semaine dernière.
Cependant, d’après un sondage publié lundi 15 mars par Human Rights Campaign et mené par Hart Research, une large majorité des Américain·es s’opposent à ces législations. Sur 1 005 personnes interrogées, 73 % d’entre elles ont répondu que les athlètes trans devraient être autorisées à participer à des compétitions sportives scolaires, en tenant compte de leur identité de genre.
La réponse a été unanime, indépendamment de l’orientation politique. Près de huit sympathisant·es démocrates sur dix, 79 % des indépendant·es et 56 % des républicain·es plaident pour « la possibilité de participer d’une manière sûre et confortable pour elles » aux compétitions.
« Sondage après sondage, nous voyons que les Américains croient massivement que les personnes LGBTQ devraient pouvoir vivre à l’abri de la peur du harcèlement et de la discrimination en garantissant les mêmes protections fédérales anti-discrimination dont jouissent les autres Américains depuis des décennies », a déclaré Alphonso David, le président de Human Rights Campaign.
L’étude conduite par l’association est centrée sur l’Equality Act, qui a pour but d’offrir des protections à l’échelle nationale aux personnes LGBT+ dans des domaines tels que les soins de santé, le logement, l’hébergement public et l’éducation. Sept personnes sondées sur dix ont affirmé leur soutien à cette législation historique, qui a été votée par la Chambre des représentants des États-Unis en février.
« L’Equality Act est soutenue par une majorité bipartisane d’électeurs, du monde des affaires, des dirigeants de la foi et des droits civils et des communautés dans pratiquement tous les coins du pays », ajoute Alphonso David.
« Il est temps que le Sénat s’aligne sur le public américain et adopte enfin l’Equality Act afin que tous les Américains puissent être traités sur un pied d’égalité aux yeux de la loi ».
Les partisan·es des projets de loi transphobes prétendent que les jeunes filles trans sont naturellement plus fortes, plus rapides et plus grandes que leurs homologues cis.
Cependant, cet argument n’a aucun fondement scientifique. Comme l’explique le docteur Vinny Chulani à them, « il s’agit d’une décision qui n’est vraiment pas fondée sur la science. Il y a tellement de caractéristiques qui contribuent à l’excellence dans le sport. Et les mêmes attributs ne se reportent pas toujours d’un sport à l’autre. Vous avez besoin de compétences différentes pour le golf que pour le tir à l’arc, le basket-ball, le football ou la gymnastique ».
« De plus, il n’y a pas vraiment de preuves solides qui parlent de l’avantage que confère la testostérone. Lorsque vous jetez un coup d’œil à certaines des études qui ont été faites sur les femmes transgenres en termes de capacité athlétique, cela chevauche les statistiques que vous trouverez chez les femmes cisgenres. Il n’y a aucune preuve suggérant qu’il y a un avantage », ajoute-il.
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