Les laboratoires Gilead et Merck s'allient pour un traitement à action prolongée contre le VIH
Les deux entreprises veulent fournir ainsi « des options nouvelles et significatives de traitements aux personnes vivant avec le VIH ».
Les laboratoires américains Gilead Sciences et Merck ont annoncé lundi avoir noué un partenariat pour développer une thérapie contre le VIH qui pourrait permettre de remplacer la prise quotidienne de médicaments par des traitements plus espacés.
Les deux entreprises veulent tenter de combiner les produits qu’ils ont développés chacun de leurs côtés et, si l’expérience réussit, de fournir ainsi « des options nouvelles et significatives de traitements aux personnes vivant avec le VIH », explique un communiqué commun.
Merck, appelé MSD en dehors des États-Unis et du Canada, propose islatravir, actuellement évalué pour le traitement des infections par le VIH-1 en combinaison avec d’autres médicaments antirétroviraux en une prise quotidienne. L’islatravir est aussi étudié en prévention des infections par le VIH-1 en une prise mensuelle.
Gilead de son côté travaille sur le lenacapavir, évalué actuellement dans plusieurs essais cliniques. Dans l’un d’entre eux, le médicament est proposé en injection sous-cutanée tous les six mois pour le traitement et la prévention du VIH.
Essais cliniques au second semestre
Les premiers essais cliniques combinant les produits de Merck et Gilead sous une forme orale devraient commencer au second semestre.
« Les personnes vivant avec le VIH peuvent actuellement prendre un comprimé unique chaque jour, mais des options permettant des prises orales moins fréquentes ou des injections occasionnelles pourraient emporter leurs préférences, et résoudre en même temps certains problèmes liés au respect du traitement sur la durée et au respect de la vie privée », note le communiqué.
Selon les termes de l’accord, Gilead paiera 60 % des coûts de développement et de commercialisation et Merck 40 %.
Si la thérapie combinant les deux produits est approuvée, les deux entreprises se partageront équitablement les revenus jusqu’à un certain seuil.
Si les ventes dépassent les deux milliards de dollars par an pour un traitement pris oralement ou les 3,5 milliards de dollars pour un traitement par injection, Gilead prendra 65 % des revenus au-dessus de ce seuil.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 38 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde fin 2019. Et ce traitement, s’il devait voir le jour, ne serait pas tout de suite à la portée des pays du Sud.
Avec l’AFP
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