L'UE « zone de liberté » pour les personnes LGBT+ : les eurodéputé·es se mobilisent
Le Parlement européen doit voter aujourd'hui une résolution proclamant l'Union européenne comme « zone de liberté » pour les personnes LGBT+, en réaction aux « zones sans idéologie LGBT » décidées par une centaine de collectivités locales polonaises.
Mercredi 10 mars, le Parlement européen a proposé de proclamer l’Union européenne comme « zone de liberté » pour les personnes LGBT+. Cette décision est en réponse aux « zones sans idéologie LGBT » décidées par une centaine de collectivités locales en Pologne.
Cette proposition de résolution – non contraignante – doit être votée ce jeudi.
La commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, a apporté son « soutien » à cette initiative. Elle a souligné que « dans plusieurs pays de l’UE, les personnes LGBT+ sont confrontées à des attaques croissantes de la part de responsables politiques, religieux et autres figures publiques ». « L’UE doit être une zone de liberté pour nous tous, sans exception », a-t-elle dit.
L’eurodéputée du parti écologiste allemand Terry Reintke, coprésidente de l’intergroupe LGBT du Parlement européen qui porte cette résolution, a souligné qu’elle constituait « une première étape ». « Nous savons que nos vies sont encore en danger, nos droits restreints, notre liberté étouffée dans beaucoup trop d’endroits dans l’UE », a-t-elle dit, estimant que « la bataille était encore loin d’être gagnée ».
Plusieurs eurodéputé·es ont mentionné le meurtre récent en Belgique d’un quadragénaire gay, battu à mort dans un parc.
L’eurodéputé français Pierre Karleskind (Renew Europe), qui a initié la proposition, a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait d’envoyer un « message simple et fort ».
On a « le sentiment que l’UE a bien du mal à avoir une réponse un peu ferme », a-t-il déploré, qualifiant toutefois de « premier pas » la stratégie présentée en novembre par la Commission européenne pour lutter contre les discriminations à l’encontre des personnes LGBT+.
Il a salué notamment l’annonce d’une proposition de législation sur les droits des couples homoparentaux. « Comme nous le pouvons, le Parlement européen met la pression sur la Commission européenne et sur les États membres », a-t-il dit.
Avec l’AFP
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