Vive émotion après l'annonce du suicide de l'étudiant à l'origine du #MeTooGay
Son témoignage sur Twitter accusant de viol un élu parisien et son compagnon avait, il y a deux semaines, déclenché le mouvement #MeTooGay. Les raisons du suicide restent à ce jour inconnues.
Mise à jour, 14h20 : ajout de ressources d’aide
« Glaçant », « Terrible nouvelle », « Dégoût », les réactions se sont multipliées depuis hier soir, après l’annonce par Le Parisien de la mort de Guillaume T., étudiant à l’université de Paris-Nanterre, et âgé de 20 ans.
Selon plusieurs médias, on ne connaît pas la raison qui a poussé Guillaume T. à mettre fin à ses jours et l’enquête ouverte devra essayer de le déterminer. Y a-t-il un lien avec ce qu’il s’est passé il y a deux semaines ?
Sur Twitter, Guillaume, alias Prunille, avait accusé un élu parisien, Maxime Cochard, et le compagnon de celui-ci, de viol. Le 21 janvier, Guillaume avait écrit : « Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m’est arrivé, je me rends compte que j’ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon […] en octobre 2018 alors que je n’avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable ». « Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi ».
C’est ce témoignage qui avait enclenché un mouvement de libération de la parole autour du hashtag #MeTooGay.
Maxime Cochard, 36 ans, est Conseiller de Paris communiste et élu du 14ème arrondissement. Il a aussitôt qualifié, sur Twitter, cette accusation de « fausse » et annonçait dans le même temps son intention de porter plainte pour diffamation.
Suite à son témoignage, Guillaume avait reçu le soutien de nombreux élu.e.s ainsi que de l’adjointe communiste à la Maire, Hélène Bidard qui « suggérait la mise en retrait du Conseil de Paris et de toutes responsabilités au sein du PCF » pour Maxime Cochard. Une mise en retrait qui n’a toujours pas été confirmée mais l’élu n’était pas présent au dernier Conseil de Paris, la semaine passée.
Sur Twitter, des personnes qui se disent proches de Guillaume ont manifesté leur émotion, leur tristesse, et parfois leur colère. Il était bien connu des milieux militants, participant à de nombreuses manifestations pour l’égalité des droits et il était engagé dans plusieurs organisations.
Des associations étudiantes ont également réagi suite à ce suicide qui intervient alors que depuis des mois, les étudiant.e.s dénoncent leurs conditions de vie dégradées et que plusieurs suicides et tentatives de suicide ont déjà été constatées.
Le Fil santé jeunes : 01-44-93-30-74 (depuis un portable). Filsantejeunes.com
Suicide Ecoute : 01-45-39-40-00. Suicide-ecoute.fr.
Nightline France : service d’écoute par et pour les étudiant·e·s, nocturne et gratuit.
Tél. : 01-88-32-12-32 et service de tchat. Nightline.fr
En cas de risque suicidaire avéré, se rapprocher des services d’urgence : appeler le SAMU 15 ou le 112 (numéro européen).
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