Deux figures de l'extrême droite jugées en mai pour avoir agressé des journalistes de « Quotidien » en marge d'une manif anti-PMA
Trois hommes, dont les figures de l'extrême droite Ryssen et Yvan Benedetti, sont convoqués en mai devant le tribunal correctionnel de Paris, notamment pour avoir agressé des journalistes de l'émission « Quotidien » lors d'une manifestation anti-PMA en 2019.
Les trois hommes, qui avaient été placés en garde à vue, « sont convoqués devant le tribunal correctionnel en mai prochain pour être jugés pour des faits de dégradations en réunion lors d’une manifestation », a indiqué à l’AFP le parquet de Paris.
Deux d’entre eux comparaîtront également pour « violences sans ITT en réunion lors d’une manifestation », a précisé le parquet.
Ils sont soupçonnés d’avoir agressé une équipe de l’émission Quotidien lors d’une manifestation le 6 octobre 2019 contre l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux femmes célibataires, qui avait réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris.
Parmi eux figurent Yvan Benedetti, responsable du groupuscule d’extrême droite Les Nationalistes, et Hervé Lalin, dit Ryssen, condamné 17 fois principalement pour des propos négationnistes ou antisémites, selon une source proche. Hervé Ryssen, 53 ans, ancien membre du Groupe union défense (Gud), a été incarcéré pour 17 mois en septembre dernier pour l’exécution de trois peines entre 2017 et 2020.
Sur des images, diffusées à l’époque par l’émission de Yann Barthès, on voit Yvan Benedetti et Hervé Ryssen, gilet jaune sur le dos, empêcher les journalistes d’interroger des manifestant.e.s, les bousculer et s’en prendre à leur matériel.
Figure de l’ultradroite
Figure de l’ultradroite, Yvan Benedetti, 55 ans, a posté mardi sur son compte Twitter sa convocation au commissariat de police, accompagnée du hashtag « Menefrego » (Je m’en fiche), devise des partisans du fasciste italien Benito Mussolini. Conseiller municipal à Vénissieux (banlieue de Lyon) dans les années 2000, il avait été exclu du Front national pour s’être qualifié lui-même « d’antisioniste, antisémite et antijuif ».
Il était à la tête du mouvement antisémite et pétainiste L’Œuvre française, fondé en 1968 et dissous juste après la mort en juin 2013 du militant antifasciste Clément Méric lors d’une rixe avec des skinheads d’extrême droite. Condamné en 2019 à huit mois de prison avec sursis pour non dissolution de ce groupuscule, il s’était affiché parmi les « gilets jaunes ».
Avec l’AFP
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