Harcèlement homophobe sur internet : plainte d'un responsable LR à Lille
Le secrétaire général des Républicains à Lille, Louis Delemer, a porté plainte pour harcèlement après des publications sur Instagram révélant son homosexualité, qu'il a aussi dénoncées sur Twitter, recevant un large soutien de la classe politique locale, a-t-il indiqué jeudi 5 novembre à l'AFP.
Les publications, qu’a découvertes le secrétaire général des Républicains à Lille, Louis Delemer, ce week-end le mettaient notamment en scène sur une couverture du magazine Têtu, assorties de commentaire homophobes. « Je les ai signalées à Instagram, qui m’a répondu qu’elles ne seraient pas supprimées car n’enfreignant pas les règles de la plateforme », a-t-il expliqué.
« J’ai été victime d’un outing forcé, des gens de ma famille qui n’étaient pas au courant sont tombés sur ces photos », a déploré ce responsable politique, jusque là discret sur sa vie privée.
Face à l’absence de réaction d’Instagram, il est passé à la contre-offensive : « Harcèlement, intimidation, attaques homophobes : encore une fois, d’après @instagram ce contenu “n’enfreint pas” ses règles. L’#homophobie a encore de beaux jours devant elle sur les réseaux sociaux », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Il a déposé plainte lundi pour « diffamation, harcèlement et injures publiques ». Sa réaction a déclenché une vague de soutiens, notamment sur les réseaux sociaux, de responsables de tout l’éventail politique local « à l’exception de LFI », a-t-il affirmé.
« Je vous redis mon soutien face aux actes ignobles dont vous êtes la cible. Ces comportements homophobes, qu’ils soient virtuels ou non, n’ont pas de place dans notre société », a notamment tweeté la maire PS de Lille Martine Aubry.
Le compte Instagram concerné est depuis passé en compte privé, a-t-il précisé, estimant que ces attaques, qui font suite selon lui à d’autres épisodes de harcèlement sur internet depuis 2018, émanent de son « entourage politique ».
« C’est un cas emblématique de harcèlement sur les réseaux sociaux », a-t-il mis en avant, estimant que « quand il s’agit de faits graves, l’anonymat doit être levé » sur internet et que « les plateformes doivent prendre leurs responsabilités ».
Dans le cadre de la lutte contre l’islamisme et la haine en ligne, des voix s’élèvent actuellement à droite contre l’anonymat total sur internet, demandant que les internautes fournissent leurs identités aux réseaux sociaux pour pouvoir être identifiés en cas de violation de la loi. Le président (ex-LR) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait notamment relayé cette demande mi-octobre.
Avec l’AFP
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