Le poison du placard (3/3) : la haine de soi, la haine des autres
Les discours profondément homophobes des religions, quelles qu’elles soient, provoquent chez certains de leurs pratiquants un disfonctionnement dès lors qu’ils ressentent une attirance pour les personnes de même sexe. Comment le « placard » qu’ils vont créer, va générer une haine de soi. Et des autres…
Dans le premier volet de cette enquête exclusive, nous avons pu voir comment le fait d'être au placard peut provoquer chez certains des pulsions criminelles irréversibles et dans bien des cas, irrationnelles. Dans le deuxième volet, nous nous sommes intéressés à des affaires et des personnalités emblématiques.
Pour ce dernier volet, nous voyons comment les discours profondément homophobes des religions, quelles qu’elles soient, provoquent chez certains de leurs pratiquants un dysfonctionnement dès lors qu’ils ressentent une attirance pour les personnes de même sexe. Comment le « placard » qu’ils vont créer, va générer une haine de soi. Et des autres… Et le passage à l'acte violent.
L’Église catholique, le « placard » consacré…
A priori, à cause (ou grâce) au vœu de chasteté, tout homosexuel dans l’Église catholique, est dans « le placard ». Pour bien comprendre l’importance de ce « placard » et ses dérives, il convient de revenir sur l’histoire de l’Église sur les soixante dernières années. Komitid a interrogé Frédéric Martel, auteur de Sodoma (Éditions Robert Laffont) : « Avant les années 70, l’Église jouait un rôle protecteur pour les homosexuels persécutés un peu partout dans le monde. Elle a attiré bon nombre de gays notamment dans les pays du sud de l’Europe et de l’Amérique latine. Après cette période, l’homosexualité se libère à l’extérieur. Du coup, l’Église surenchérit dans l’homophobie. Il suffit de relire les discours des Légionnaires du Christ au Mexique ou des Jésuites allemands pour s’en rendre compte… »
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