Royaume-Uni : les crimes de haine LGBTphobes ont triplé depuis 2014
Les crimes de haine LGBTphobes signalés par la police ont presque triplé au cours des cinq dernières années. Les chiffres passent de 6655 crimes en 2014 à 18465 en 2020.
Les crimes de haines LGBTphobes ont presque triplé au cours de ces cinq dernières années. Les chiffres proviennent d’une enquête de la BBC qui a épluché près de 45 organisations des forces de police du Royaume-Uni. Les agressions LGBTphobes sont passées de 6655 crimes en 2014 à 18465 en 2020.
Nancy Kelley, de l’association Stonewall a déclaré à la BBC :
« Nous constatons définitivement une augmentation réelle du nombre de personnes sollicitant de l’aide dans toutes les organisations LGBT+ […] Nous sommes donc très préoccupés par l’augmentation réelle du nombre de personnes attaquées à cause de qui elles sont et de qui elles aiment. […] Nous savons que 80 % des personnes LGBT+ ne signalent pas les crimes de haine. Donc, ce n’est vraiment que la pointe de l’iceberg. L’une des étapes clés pour changer cela est de rendre les crimes visibles en se levant et en disant “ Je n’ai pas à subir ce genre de haine et d’abus ”. »
D’après le média LGBT+ Attitude, le chef du Conseil National de police britannique appelle à sortir de la loi du silence. Il y a encore de nombreuses personnes victimes d’agressions LGBTphobes qui ne portent jamais plainte.
Julie Cooke, la cheffe adjointe de la police a déclaré :
« Nous reconnaissons le préjudice considérable que les crimes haineux contre les personnes LGBT+ peuvent causer, et nous nous engageons à faire tout ce que nous pouvons pour protéger les victimes et traduire les auteurs en justice. Les gens ne choisissent pas d’être lesbiennes, gays, bisexuels ou trans, c’est juste ce qu’ils sont. Et comme tout le monde, ils ont le droit de se sentir à l’aise et confiants et de vivre librement sans peur ni préjugés. […] J’exhorte les personnes qui ont été victimes de ces crimes à se manifester dès que possible. Plus vite un crime est signalé à la police, plus vite nous pouvons commencer nos enquêtes. Dans la mesure du possible, nous chercherons toujours à poursuivre les contrevenants. »
Le Crown Prosecution Service définit le terme « crime de haine » par un comportement criminel où l’auteur est motivé par l’hostilité ou fait preuve d’hostilité envers le handicap, la race, la religion, l’orientation sexuelle ou l’identité trans de la victime.
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