Sandra Regol, la numéro 2 de EELV, défend Alice Coffin, qui propose « une autre façon de voir »
La secrétaire nationale adjointe d'EELV Sandra Regol a défendu samedi 10 octobre les propos sur les hommes de la conseillère verte de Paris Alice Coffin, qui dit d'une manière « certes très provocatrice » que « les femmes ont droit aussi d'être représentées ».
Devenue en quelques semaines un des nouveaux visages du féminisme, l’activiste écolo et lesbienne Alice Coffin vient de sortir Le Génie Lesbien, un livre dans lequel elle explique ne plus lire d’ouvrages, écouter de musique ou voir de films dont les auteurs sont des hommes pour les « éliminer » symboliquement de son esprit.
« C’est pas fou, c’est dire que face à 4 000 ans de domination masculine, je décide sur mon temps de vie, de réserver du temps intellectuel à d’autres femmes parce que je veux leur rendre hommage », a justifié Sandra Regol sur France Inter.
En effet selon elle, il y a « une immense majorité de figures masculines qui trustent tout le paysage » politique et artistique, et il n’est donc « pas naturel, accessible, d’avoir des femmes qui soient des modèles pour l’ensemble des autres femmes ».
« Alice Coffin propose une autre façon de voir les choses, certes très provocatrice, qui fait beaucoup jaser, mais qui dit une chose très simple : les femmes ont le droit aussi d’être représentées », a jugé Sandra Regol, la numéro 2 d’EELV. « Ça ne veut pas dire qu’il faut éliminer les hommes du paysage, je vous rassure ».
Lundi, l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, potentiel candidat à la présidentielle, avait dit ne pas être « d’accord sur la façon dont Alice Coffin porte un discours aujourd’hui très dur sur les hommes ». Mais il avait refusé de « les condamner » parce qu’il y a « dans ce combat pour le féminisme, je le sens, beaucoup de colère contre les violences sexuelles, contre les violences faites aux femmes, contre cette égalité des revenus qui ne vient pas, contre toutes les discriminations ».
Alice Coffin avait en juillet réclamé le départ du maire-adjoint à la Culture de Paris, Christophe Girard, critiqué pour ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff, mis en cause pour viols sur mineurs, et qui a fini par démissionner.
Avec l’AFP
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