Football : des ultras du PSG publient des photos de banderoles homophobes
Des supporters du PSG ont publié sur les réseaux sociaux des photos de banderoles injurieuses déployées à Paris, avant le « Clasico » du Championnat contre le rival Marseille, une initiative qui a suscité dimanche 13 septembre des accusations d'homophobie et de sexisme.
Le Collectif ultras Paris (CUP), le principal groupe de fans du Paris Saint-Germain (PSG), a publié dimanche 13 septembre sur Twitter deux photos de banderoles, déployées devant le Parc des Princes et sur le pont de Bir-Hakeim, devant la Tour Eiffel.
L’une, sur laquelle on pouvait lire « PSG-OM : 9 ans de sodomie en bande organisée », s’est attirée des accusations d’homophobie. L’autre s’en prenait au joueur marseillais Dimitri Payet et à sa femme.
« L’impunité face à l’homophobie dans le football ne fait que la nourrir. Le 17 mars 2019, il y a eu les injures homophobes lors d’un PSG-OM en présence de la ministre », a dénoncé à l’AFP Julien Pontes, le porte-parole du collectif Rouge Direct, qui lutte contre l’homophobie dans le football.
« On va certainement porter plainte contre ces banderoles comme on le fait à chaque fois. On est les seuls à le faire. Pourquoi la mairie de Paris ne le fait pas ? Le PSG, l’OM, les instances du football devraient réagir », a-t-il continué.
Le CUP, qui n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP, a tweeté dans la soirée deux nouvelles photos de banderoles s’en prenant à l’OM avec des insultes à caractère sexuel, déployées devant le Parc des Princes et le Moulin rouge.
Calme autour du stade
« La Ligue 1 reprend, les messages sexistes et homophobes aussi. Le foot français mérite tellement mieux que des insultes ! », a réagi le Délégué interministrériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT Frédéric Potier.
Dans la tribune Auteuil où les ultras prennent habituellement place, une autre banderole « Vous avez honoré nos couleurs, souillez les leurs » était présente avant le début du match.
Autour du stade, l’atmosphère était très calme, avec un épais dispositif policier autour de l’enceinte parisienne.
Lors du match de mars 2019, la ministre des Sports Roxana Maracineanu, présente au stade, avait qualifié d’« inadmissibles » certains chants parisiens. Des refrains assimilant les Marseillais à « des rats », des « pédés » ou des « enculés » avaient alors été entendus.
Soumis aux restrictions de la jauge gouvernementale, le Parc des princes a réduit le nombre de spectateurs à environ 4 000 pour le « Clasico », toujours très attendu. Le CUP a déjà fait savoir fin août qu’il n’allait « ni se rendre au Parc des princes ni en déplacement, tant que la situation n’évolue pas ».
Avec l’AFP
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