Royaume-Uni : les personnes trans sont deux fois plus susceptibles d'être victimes d'une agression
Les personnes trans sont « deux fois plus susceptibles » d'être victimes d'un crime ou d'un délit au Royaume-Uni que celles qui ne le sont pas, a indiqué l'Office National des Statistiques (ONS).
Chaque année, l’Office National des Statistiques (ONS) sonde environ 50 000 personnes en Angleterre et au Pays de Galles sur des crimes et délits dont elles ont été victimes et qu’elles n’ont pas signalés à la police, une méthode d’enquête reconnue pour être révélatrice des tendances sur le long terme.
Pour la première fois cette année, l’organisme a analysé les résultats de cette enquête sous le prisme de l’identité de genre.
Épluchant les données recueillies entre le 1er octobre 2019 et le 18 mars 2020, l’ONS en a conclu que les personnes trans avaient été « deux fois plus susceptibles » que les autres d’être victimes d’un crime ou d’un délit (hors fraude) au cours de cette période.
« Plus d’une personne trans sur quatre (28 %) a été victime d’un crime ou délit »
« Plus d’une personne trans sur quatre (28 %) a été victime d’un crime ou délit », quand ce n’est le cas que pour « 14 % de ceux dont l’identité de genre est la même que celle assignée à la naissance (appelées personnes cisgenres) », détaille le rapport de l’ONS.
Le bureau des statistiques s’est aussi intéressé à l’impact de l’orientation sexuelle ou des origines ethniques sur le risque d’être agressé. Elle souligne ainsi que les personnes « d’origine ethnique mixte » sont « les plus susceptibles d’être victimes d’un crime ou d’un délit » (20 %), devant les personnes asiatiques (15 %) et les personnes blanches (13 %).
Les gays, lesbiennes ou bis sont 21 % à rapporter avoir été victime d’un crime ou délit sur la période, contre 14 % pour les personnes hétérosexuelles.
Selon une étude YouGov commandée par l’association LGBT+ Stonewall, deux personnes trans sur cinq ont été victimes d’un incident ou crime de haine en 2019. Un.e Britannique trans sur huit a déjà été physiquement agressé.e par un collègue ou un client, c’est pourquoi 40 % d’entre eux ou elles décident de cacher leur transidentité sur leur lieu de travail.
Avec l’AFP
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