Alexander Hamilton, l’un des pères fondateurs des États-Unis, était-il gay ou bi ?
Visible sur Disney+, la comédie musicale de Lin-Manuel Miranda qui reprend l’histoire d’Alexander Hamilton, l’un des pères fondateurs des États-Unis, n'aborde pas cette question qui taraude pourtant les historiens.
À Broadway, avoir son ticket pour la comédie musicale Hamilton relève presque d’un tirage gagnant à la loterie. La captation vidéo du spectacle a ravi bien des fans. Depuis le 3 juillet, le show est disponible en streaming sur la plateforme Disney+.
Ce show passionnant, mâtiné de rap et de hip-hop, capté en juin 2016 à New-York, retrace la vie d’Alexander Hamilton, l’un des sept pères fondateurs des États-Unis. Né dans les Caraïbes, orphelin, Hamilton est un immigrant qui a réussi. Il est bien moins connu que le premier président américain, George Washington. Il est devenu par la suite son ministre des Finances. Hamilton avait seulement 30 ans quand il a participé à la rédaction de la Constitution américaine et imaginé l’arborescence financière de la nouvelle nation. Il fut tué en 1804 lors d’un duel avec Aaron Burr, le vice-président de l’époque.
Héros révolutionnaire
On se souvient de lui comme d’un héros révolutionnaire et un homme d’État qui a aidé à la création des États-Unis tels que nous les connaissons aujourd’hui… Mais il semblerait, selon certains historiens, qu’il pourrait être également l’un des hommes gays les plus influents de l’histoire américaine.
D’après le média LGBT+ PinkNews, Hamilton a entretenu une relation extrêmement étroite avec son collègue John Laurens, un homme d’état, lieutenant-colonel et membre du personnel de George Washington. Les deux hommes se sont rencontrés quand ils étaient soldats pendant la guerre d’Indépendance et sont restés très bons amis durant les années qui ont suivi. Ils se sont échangé un grand nombre de lettres passionnées.
Dans une lettre destinée à John Laurens en avril 1779, Hamilton lui écrit :
« Froid dans mes professions, chaud dans mes amitiés, je souhaite, mon cher Laurens, qu’il soit en mon pouvoir, par des actions plutôt que par des mots, de vous convaincre que je vous aime… »
Après s’être fiancé avec Elizabeth Schuyler, Hamilton a continué ses échanges :
« Comme un amant jaloux, quand je pensais que tu avais rabaissé mes caresses, mon affection était alarmée et ma vanité piquée. J’avais presque résolu de ne plus t’en prodiguer et de te rejeter comme un inconstant et un ingrat. »
Les messages révèlent de nombreuses preuves de leur affection mutuelle, et la nature exacte de la relation entre Hamilton et Laurens est une question à laquelle les historiens ont cherché à répondre depuis des décennies.
Il serait même possible que Hamilton et Laurens aient eu une relation avec un troisième homme, rien moins que le marquis de La Fayette, un officier français venu prêter main forte à la révolution américaine.
Malheureusement, la vérité ne sera jamais révélée officiellement dans la mesure où certains descendants d’Alexander Hamilton ont tenté de dissimuler certaines parties des lettres et que le reste a été perdu avec le temps.
La thématique homosexuelle n’est pas abordée non plus dans la comédie musicale de Broadway.
Regardez la bande-annonce de la comédie musicale :
- Quatre romans LGBT+ à lire cet automne
- Cinéma : « Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde » ou l'homophobie en Roumanie
- Almodovar, le réalisateur qui a donné des couleurs au cinéma espagnol
- James Bond peut attendre : Daniel Craig se déconstruit dans « Queer »
- Grand acteur et grand réactionnaire, Alain Delon s'est éteint
-
madhusingh
Thanks for the amazing post!!
https://askmeoffers.com/ -
xavier
Dans My Shot, Hamilton dit “Laurens, I like you a lot”. Lin-Manuel Miranda a confirmé sur Twitter qu’il s’agissait bien d’une référence à la relation très ambigüe des deux hommes.