Gabon : l'Assemblée nationale vote la dépénalisation de l'homosexualité

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L'Assemblée nationale du Gabon ont voté mardi 23 juin la dépénalisation de l'homosexualité, devenant l'un des rares pays d'Afrique subsaharienne à annuler une loi punissant les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Le texte doit encore passer devant le Sénat avant d'être promulgué.

drapeau gabon
Le drapeau du Gabon - Ink Drop / Shutterstock

Les député.e.s de l’Assemblée nationale du Gabon ont adopté mardi 23 juin un texte de loi proposé par le gouvernement, visant à dépénaliser de l’homosexualité, considérée jusqu’ici comme un crime. Le pays devient l’un des premiers d’Afrique subsaharienne à abroger une loi qui punit les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

Une majorité de 48 députés ont soutenu l’initiative portée par le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, de réviser un article de la loi de 2019 qui criminalisait l’homosexualité. 24 ont voté contre, tandis que 25 autres se sont abstenus.

La législation, votée en juillet 2019, avait introduit une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison et une amende de 5 millions de francs CFA (7 600 euros).

« Quarante-huit législateurs ont ébranlé toute une nation et ses coutumes et traditions », a déclaré à Reuters un député qui a voté contre la révision.

La loi doit encore passer devant le Sénat au Gabon

La proposition n’est pourtant pas encore inscrite dans le droit gabonais. Le Parlement est bicaméral, à l’instar de la France. Le texte de loi doit donc être également voté par le Sénat, en des termes identiques. Si les décisions des deux chambres divergent, elles doivent se réunir en Congrès pour harmoniser le texte avant le vote définitif.

Pendant des années, le Gabon a été considéré comme l’un des pays subsahariens les plus tolérants envers les personnes LGBT+. En 2008, le Gabon avait signé une déclaration non contraignante de l’ONU appelant à la dépénalisation de l’homosexualité au niveau mondial.

Sur le continent africain, 33 des 54 pays ont voté des loi anti-LGBT+, criminalisant les relations homosexuelles consensuelles.

 

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