Agnès Thill, députée ex-LREM anti PMA, rejoint le groupe UDI
Agnès Thill, exclue du groupe parlementaire LREM en juin 2019 pour ses propos sur la PMA pour toutes, va rejoindre le groupe UDI et Indépendants à l'Assemblée nationale.
La députée Agnès Thill, qui avait été exclue du groupe LREM en juin 2019 pour des propos jugés « pernicieux » sur la PMA pour toutes, a annoncé lundi 22 juin rejoindre le groupe UDI et Indépendants à l’Assemblée nationale.
« Je ne serai pas encartée mais siégerai dans le groupe comme indépendante », a expliqué à l’AFP l’élue de l’Oise, qui était non-inscrite depuis son exclusion de LREM et se définit comme un « électron libre ».
Ce statut de non-inscrite, « c’était une force en circonscription, car les gens ne veulent plus de partis, mais c’est compliqué à l’Assemblée. On n’existe pas, on vous marche dessus », selon elle.
« Je reste avec ma liberté de vote », a ajouté Agnès Thill, notamment sur la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes, dont elle est une farouche opposante et qui arrive en deuxième lecture en juillet à l’Assemblée. « On a eu une discussion avec Jean-Christophe Lagarde », le chef de file de l’UDI : « Il sait que je suis un électron libre ».
- Lire aussi : Agnès Thill récidive contre la PMA et sème le trouble dans les rangs de La République en marche
Dans un communiqué, la députée, ancienne institutrice et directrice d’école, justifie en outre son passage de la « gauche » vers la « droite » par le « laxisme » qu’elle dit avoir constaté à l’école. « Tout est permis. C’est les casquettes à l’envers et les jeunes qui vous parlent mal », dit-elle à l’AFP.
En juin 2019, le bureau du groupe LREM avait voté « à l’unanimité » l’exclusion d’Agnès Thill, pour des propos jugés « polémiques » et « pernicieux » par les instances du parti présidentiel à propos de la loi bioéthique, et sa mesure phare de la PMA pour toutes les femmes.
La députée de Beauvais avait notamment comparé la souffrance des femmes seules ayant recours à la PMA à celle de « drogués » ou évoqué l’existence d’un « puissant lobby LGBT » à l’Assemblée.
« Ça a été un lynchage. Je ne suis pas homophobe. Le dossier d’exclusion est vide », estime l’élue de 56 ans.
Avec l’AFP
Offre spéciale (jusqu’au 1er juillet ) : 3 mois = 5 euros !
Pour nous permettre de poursuivre notre mission d’information et si vous souhaitez nous soutenir en vous abonnant, allez sur la page d’abonnement.
- « La Manif pour tous » au gouvernement ? Les droits acquis seront « préservés », assure Barnier
- Quand Michel Barnier votait contre la dépénalisation de l'homosexualité en 1981
- Un chef du GUD condamné à 1.440 euros d'amende pour injure publique et menace de mort
- Transidentité des mineurs : le Sénat adopte un texte LR décrié visant à interdire les transitions des mineurs
- Diffamation : relaxe des six féministes poursuivies, Christophe Girard annonce faire appel