Agnès Thill, députée ex-LREM anti PMA, rejoint le groupe UDI

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Agnès Thill, exclue du groupe parlementaire LREM en juin 2019 pour ses propos sur la PMA pour toutes, va rejoindre le groupe UDI et Indépendants à l'Assemblée nationale.

Agnès Thill
Agnès Thill à la manifestation « Marchons Enfants » contre la PMA et la GPA à Paris - Peter Potrowl / Commons

La députée Agnès Thill, qui avait été exclue du groupe LREM en juin 2019 pour des propos jugés « pernicieux  » sur la PMA pour toutes, a annoncé lundi 22 juin rejoindre le groupe UDI et Indépendants à l’Assemblée nationale.

« Je ne serai pas encartée mais siégerai dans le groupe comme indépendante  », a expliqué à l’AFP l’élue de l’Oise, qui était non-inscrite depuis son exclusion de LREM et se définit comme un « électron libre  ».

Ce statut de non-inscrite, «  c’était une force en circonscription, car les gens ne veulent plus de partis, mais c’est compliqué à l’Assemblée. On n’existe pas, on vous marche dessus  », selon elle.

« Je reste avec ma liberté de vote », a ajouté Agnès Thill, notamment sur la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes, dont elle est une farouche opposante et qui arrive en deuxième lecture en juillet à l’Assemblée. « On a eu une discussion avec Jean-Christophe Lagarde », le chef de file de l’UDI : « Il sait que je suis un électron libre  ».

Dans un communiqué, la députée, ancienne institutrice et directrice d’école, justifie en outre son passage de la « gauche  » vers la « droite  » par le « laxisme  » qu’elle dit avoir constaté à l’école. « Tout est permis. C’est les casquettes à l’envers et les jeunes qui vous parlent mal », dit-elle à l’AFP.

En juin 2019, le bureau du groupe LREM avait voté « à l’unanimité » l’exclusion d’Agnès Thill, pour des propos jugés « polémiques  » et « pernicieux  » par les instances du parti présidentiel à propos de la loi bioéthique, et sa mesure phare de la PMA pour toutes les femmes.

La députée de Beauvais avait notamment comparé la souffrance des femmes seules ayant recours à la PMA à celle de « drogués  » ou évoqué l’existence d’un « puissant lobby LGBT  » à l’Assemblée.

« Ça a été un lynchage. Je ne suis pas homophobe. Le dossier d’exclusion est vide  », estime l’élue de 56 ans.

Avec l’AFP

 

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