3 questions à Virginie, Catherine, Caroline et Benoît du Collectif Fiertés Toulon
« L’envie de créer une marche à Toulon, pour Toulon, s’est imposée comme une évidence, une nécessité même ».
Le Collectif Fiertés Toulon, composé de sept associations, a été créé à l’occasion de l’IDAHOT, le 17 mai dernier. Son projet inaugural sera la marche des fiertés à Toulon le 26 septembre, une première dans la ville du sud-est. Virginie, Catherine, Caroline et Benoît, membres du Collectif, ont répondu aux questions de Komitid.
Komitid : Pourquoi avoir créé le Collectif Fiertés Toulon ?
Virginie, Catherine, Caroline et Benoît : Des initiatives, en faveur de la défense des droits des personnes LGBTQIA+ vivant sur Toulon et les alentours, existaient déjà depuis plusieurs années, notamment le beau projet Over the Rainbow. Cependant, l’absence de dynamique collective limitait pas mal l’écho et la diffusion de ces actions. Le déclic a eu lieu le 13 mai 2019 sur le plateau du Liberté, la scène nationale de Toulon, dirigée par Charles Berling. Devant une salle comble, Christiane Taubira était là pour marrainer l’édition 2019 de « Courts-métrages en Liberté » qui présentait des films réalisés par de jeunes Toulonnais.e.s sur la thématique des haines anti-LGBT, avec l’aide de l’association Les Ouvreurs. La présence de l’ancienne garde des Sceaux, l’intelligence de ses propos, son énergie mais aussi son humour nous ont tou.te.s électrisé.e.s.
Un très grand nombre de militant.e.s d’associations (SOS homophobie, AIDES, Planning Familial Varois, Rando’s Provence, Trans-mission Var) ont assisté à cet événement qui restera dans nos mémoires comme un moment fondateur, celui de la volonté de nous rassembler pour agir avec plus de force. Après une année de rencontres studieuses et fructueuses, deux évidences nous sont apparues : le chantier était énorme mais notre enthousiasme à œuvrer ensemble était encore plus grand !
« L’envie de créer une marche à Toulon, pour Toulon, s’est imposée comme une évidence, une nécessité même. »
La première marche des fiertés à Toulon aura lieu le 26 septembre prochain et sera l’action inaugurale du Collectif. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Au-delà de la création d’un espace de solidarité inter-associatif, pensé pour amplifier nos voix revendicatives, et du travail de fond en faveur de la défense des droits des personnes LGBTQIA+, l’envie de créer une marche à Toulon, pour Toulon, s’est imposée comme une évidence, une nécessité même. Renforcer les rangs des marches marseillaises et niçoises est une bonne habitude mais cela ne remplace pas l’envie de défiler dans les rues de sa propre ville. Ce que beaucoup pensaient encore impossible voire dangereux. Mais à l’évidence ce projet parlait à beaucoup de monde, au-delà du cercle militant LGBTQIA+ et de notre communauté, et y ont vu un moyen de porter un discours d’ouverture et d’acceptation des différences à Toulon. Nous sommes satisfait.e.s de pouvoir ouvrir ce nouvel espace d’expression publique.
Quelles autres initiatives sont soutenues par le Collectif ?
Dans l’immédiat, le Collectif souhaite soutenir et participer à plusieurs initiatives s’inscrivant dans les mêmes combats. Il participe au tout jeune réseau LGBTQIA+, coordonné par le Planning Familial Varois avec le soutien de l’État, qui offre accueil, aide et conseils aux personnes LGBTQIA+ d’un point de vue sanitaire, social et juridique, en fédérant aux côtés des associations communautaires d’autres acteurs du territoire comme la Maison des Adolescents, la Ligue Varoise de Prévention, l’Hôpital public.
L’autre grand projet auquel le Collectif participera est la naissance d’une biennale autour des cultures queer, Liberté + In&Out, dont la première édition aura lieu du 21 au 27 septembre 2020. Fruit de l’investissement du Liberté, scène nationale de Toulon, dans les questions de société et de la rencontre avec le festival du film queer In&Out, il proposera des films, rencontres et événements sur des thèmes – sexualités et altérités – encore inédits à Toulon. D’une grande diversité et associant de nombreux autres lieux culturels de la Métropole, tels le cinéma Le Royal à Toulon ou le Six N’étoiles à Six-Fours-les-Plages, il s’agit d’une invitation à penser par-delà les préjugés.
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phil86
En plus le féminisme a toujours reposer sur l’affranchissement des femmes envers la maternité or le mouvement LGBT fait exactement le contraire il prétend assigner les femmes au rôle de mère ce qui est tout le contraire d’une émancipation. C’est totalement rétrograde et même réactionnaire.
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phil86
Pour ma part je pense que les discours et actions des asso LGBT sont devenues hyper idéologiques c’est-à-dire qu’elles ne souffre pas de remise en cause de prise de distance éventuellement de critiques sans que l’on soit pris pour un homophobe. La prise de position sur le mariage la PMA exetera n’a souffert aucun débat au sein du milieu LGBT et a été présentée comme allant de soi alors que pourtant par ses positions le milieu LGBT sur ce sujet est devenu hyper conformiste et a décidé de couler tous les lgbt dans le moule hétéro ce qui pose quand même question. La conséquence de tout ça est que les asso LGBT se retrouvent toute nues face aux idéologues inverses il ne s’agit plus que d’un combat entre idéologues pro LGBT et anti-lgbt. Bilan elles se retrouvent dans une impasse. Il n’y a plus de débat dans les asso. LGBT et c’est bien là le fond du problème quand on devient idéologique on devient intolérant et agressif.