Les membres LGBT+ de l’armée américaine sont plus fréquemment victimes de harcèlement sexuel
Une récente étude a montré que les membres LGBT+ de l’armée américaine étaient davantage victimes d’agressions et de harcèlements sexuelles en comparaison aux autres membres de l’armée.
D’après le média LGBT+ Queerty, une récente étude a été menée par le Ministère de la Défense américaine et les résultats ne sont pas si positifs que ça… L’homophobie est encore présente dans l’armée américaine. Cette étude montre que les personnes LGBT+ de l’armée sont les plus à risque en ce qui concerne le harcèlement sexuel et les agressions.
Le rapport également cité par US News & World Report montre que l’enquête a porté sur un panel de 544 membres de l’armée. 41 % des personnes ont été identifiés comme LGBT+ et 10 % reconnue comme étant des personnes trans. L’étude a révélé que les attitudes homophobes continuent de se répandre parmi les militaires.
« Il semble que certains de ces effets pourraient persister, y compris les préjugés et la discrimination sexuelle, qui peuvent augmenter le risque de victimisation », a déclaré dans un communiqué, Ashley Schuyler, doctorante en santé publique et sciences humaines à l’Oregon State University.
« Nos résultats suggèrent que les membres LGBT+ de l’armée connaissent un risque élevé de de harcèlement, même dans cette ère post “ Don’t ask, don’t tell ”. »
« Nos résultats suggèrent que les membres LGBT+ de l’armée connaissent un risque élevé de de harcèlement, même dans cette ère post “ Don’t ask, don’t tell ”. » Don’t ask, don’t tell (Ne demandez pas, n’en parlez pas) est une politique discriminatoire en vigueur de 1994 à 2011 dans les forces de l’armée américaine vis-à-vis des personnes LGBT+. Cette politique consistait à « assouplir » l’interdiction faite aux personnes LGBT+ de s’engager dans l’armée en intimant à l’armée de ne pas se renseigner sur l’orientation sexuelle des recrues, avec pour contrepartie la discrétion des intéressé.e.s.
Signalement plus fréquent
L’enquête a également montré que les personnes LGBT+ étaient plus susceptibles de signaler un harcèlement sexuel et des agressions que leurs homologues hétéros. Il est aussi indiqué que les hommes gays et bis étaient plus susceptibles de signaler un harcèlement comparé aux hommes hétéros qui se sentent eux aussi souvent harcelés, mais ne le rendent pas public. Pour ce qui concerne les femmes lesbiennes ou bis, elles sont plus susceptibles d’être victimes d’agressions sexuelles ou du harcèlement que les hommes. Le ratio des agressions serait à peu près égal entre les femmes, toutes orientations sexuelles confondues.
« Notre conclusion est que les femmes militaires ont un risque si élevé de harcèlement sexuel en général, qu’être bi ou lesbienne n’augmente pas ce risque », a observé Ashley Schuyler.
Les chercheur.se.s encouragent vivement la poursuite de ce genre d’enquêtes afin de faire évoluer les mentalités sur ce sujet. Il faut savoir qu’il y a de plus en plus de personnes LGBT+ qui rejoignent les rangs de l’armée aux États-Unis.
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