Célébration des minorités pendant la dernière nuit du carnaval de Rio
Les dernières écoles de samba à défiler au carnaval de Rio ont livré dans la nuit de lundi à mardi un spectacle féerique, critique des politiques du président Jair Bolsonaro, avec des troupes engagées pour la communauté LGBT+.
Violences policières, discriminations raciales ou sexuelles, corruption, catastrophes environnementales, tout y est passé pour cette édition du carnaval de Rio qui se tenait alors que le président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, est au pouvoir depuis plus d'un an.
Les six dernières écoles de samba devaient se succéder jusqu'à l'aube mardi sur l'immense avenue du sambodrome, devant plus de 70 000 spectateurs et des dizaines de millions de téléspectateurs. « Le carnaval, c'est l'occasion pour s'exprimer contre tout ce qui ne marche pas dans le pays », a dit à l'AFP Jaqueline Feitosa Simoes, percussionniste de l'école Sao Clemente.
Les 13 écoles en lice lors de ces deux nuits de défilé se disputaient le titre très convoité de championne qui sera annoncé mercredi 26 février. La championne en titre, Mangueira, a encore marqué les esprits dans la nuit de dimanche à lundi avec un défilé mettant en scène un Jésus noir venant apporter la paix dans une favela où il danse avec ses disciples jusqu'à l'intervention brutale de policiers armés de matraques.
Plusieurs écoles ont ainsi dénoncé les opérations policières qui ont fait plus de 1 800 tués l'an dernier, soit environ cinq personnes par jour, sous un gouvernement ayant promis de réduire la violence endémique au Brésil.
Des défilés engagés pour la communauté LGBT+
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