Pays-Bas : une femme trans demande au gouvernement de s'excuser après avoir été forcée à être stérilisée
Une femme trans cherche à obtenir des excuses du gouvernement des Pays-Bas après avoir subi une stérilisation forcée en vertu d'une loi archaïque et abandonnée depuis.
Jusqu’en 2014, les personnes trans aux Pays-Bas étaient légalement obligées de subir une stérilisation forcée afin d’être reconnues en fonction de leur genre.
Willemijn van Kempen était l’une des personnes trans affectées par cette loi. Elle a déposé une plainte, aux côtés de 15 autres personnes. Toutes exigent que le gouvernement présente des excuses aux personnes trans qui ont été stérilisées en vertu de la loi. « Les gens doivent savoir que cela a existé et que cela n’aurait jamais dû se passer », a expliqué van Kempen au site Volkskrant.
Des militant.e.s soutiennent les personnes trans et estiment qu’elles méritent des excuses et une compensation pour la stérilisation forcée
Les Pays-Bas ont finalement modifié leur loi archaïque en 2014, ce qui signifie que les personnes trans doivent désormais obtenir une « déclaration d’expert » afin de pouvoir faire le changement d’état civil. Des militant.e.s soutiennent les personnes trans et estiment qu’elles méritent des excuses et une compensation pour la stérilisation forcée
Les Pays-Bas n’est pas le seul pays à avoir forcer les personnes trans à subir une stérilisation afin de faire reconnaître leur genre à l’état civil. Une loi similaire est toujours en vigueur au Japon, et d’autres pays comme l’Allemagne et l’Australie ont été contraints d’abroger leurs lois.
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En France, il faut attendre 2016 et la loi Justice du XXIe siècle pour mettre fin à cette obligation de stérilisation. Auparavant, les personnes trans devaient justifier du « caractère irréversible » de leur transition pour obtenir leur changement de genre à l’état civil.
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