Edouard Louis : « C'est important de représenter la violence »
Pour défaire la violence, il est important de la montrer, estime l'écrivain Edouard Louis qui adapte au théâtre le récit d'un viol subi des années plus tôt. Une histoire qui lui a échappé et qu'il laisse désormais à d'autres.
« Ce n'est pas facile de porter une souffrance qu'on n'a pas choisie. Le théâtre peut être ce lieu où quelqu'un vient porter les combats à votre place », explique à l'AFP Edouard Louis.
Ce n'est pas la première adaptation d'Histoire de la violence » : comme ses deux autres romans (les succès En finir avec Eddy Bellegueule et Qui a tué mon père), ce texte a déjà été joué sur les planches et dans le monde entier. Mais c'est la première fois qu'Edouard Louis participe pleinement au projet.
La raison ? Thomas Ostermeier, directeur de la Schaubühne de Berlin, considérée comme une des scènes les plus créatives d'Europe, dont il admire le travail. « Il a toujours articulé son théâtre à une dénonciation des mécanismes », explique l'écrivain qui, en trois romans et des prises de position affirmées, s'est imposé comme une figure de la gauche radicale, opposée à la répression et dénonçant sans relâche la violence sociale.
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