La RATP ouvre une enquête pour insultes homophobes de la part de grévistes
La RATP a ouvert une enquête après qu'une vidéo, diffusée sur Twitter, montre des grévistes insultant un chauffeur de bus francilien en utilisant des propos homophobes. La CGT de son côté condamne ces débordements.
Une enquête a été ouverte après la diffusion sur Twitter d’une vidéo prise dans un dépôt de bus de la banlieue parisienne, qui montre des grévistes intimider un chauffeur non-gréviste en l’accablant d’insultes homophobes, a indiqué la RATP jeudi 12 décembre.
Les faits se sont déroulés devant le dépôt de Vitry (Val-de-Marne), mardi vers 7 heures 30, a précisé la compagnie à l’AFP.
Des injures homophobes à l’égard d’un non-gréviste
Sur la vidéo postée mercredi – et supprimée depuis -, on voit un groupe de grévistes, dossard CGT et mégaphone en main, couvrir d’injures homophobes un conducteur de bus non-gréviste, le traitant de « suceur de bites », « sale pédé », « enculé »…
Plusieurs personnes s’approchent ensuite du bus, puis le chauffeur baisse sa vitre et les insultes continuent, avant que des membres casqués des forces de l’ordre n’interviennent.
« Une enquête interne a été ouverte », a indiqué la direction de la RATP à l’AFP.
« La RATP condamne extrêmement fermement les comportements inacceptables observés sur cette vidéo, en particulier les insultes et propos discriminatoires tenus. Nous apportons par ailleurs tout notre soutien au conducteur concerné », a-t-elle ajouté.
La CGT condamne ses débordements
Le syndicat a réagi jeudi : « C’est sans aucune ambiguïté que la CGT-RATP déplore et condamne les propos tenus et le comportement de certains agents mobilisés, dont certains portaient nos couleurs, devant un centre bus et dont la vidéo a été postée sur les réseaux sociaux », a-t-il écrit dans un communiqué.
Qualifiant les faits de « débordement regrettable », le syndicat affirme que « jamais la CGT n’admettra que des propos homophobes servent à porter (ses) légitimes revendications ».
« La triste réalité de la vidéo est loin de refléter le comportement de l’ensemble des salarié-e-s en lutte à la RATP », a ajouté le syndicat, qui appelle ses militants « à garder la tête froide ».
Dans un tweet, Valérie Pécresse s’est dite « scandalisée par cette ultra violente prise à partie d’un conducteur, par des grévistes jusqu’au-boutistes, à coup d’insultes homophobes ». « Des sanctions exemplaires doivent être prises et des plaintes déposées ! », a ajouté la présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités, l’autorité régionale des transports.
La CGT-RATP, deuxième syndicat de la régie, a déposé un préavis de grève illimité contre la réforme des retraites.
Avec l’AFP
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