Indonésie : le Ministère de la Justice refuse d'employer des personnes LGBT+
Un ministère indonésien a interdit aux personnes LGBT+ de postuler pour des emplois au sein de la fonction publique. Et d'autres critères discriminatoires s'appliquent, ce qui provoque la colère des associations défendant les droits humains.
Différents ministères en Indonésie mènent actuellement une grande campagne de recrutement. Des millions de personnes postulent pour quelque 200 000 emplois dans la fonction publique, d’après un rapport de l’AFP, et les personnes LGBT+ en sont exclues.
Le Ministère de la Justice a listé des critères que les candidats doivent respecter afin de pouvoir postuler. Pas de « troubles physiques et mentaux, y compris des déviations de l’orientation sexuelle et du comportement ».
« Pas de gens étranges »
Un porte-parole du Garde des Sceaux a défendu la décision, annonçant : « On ne veut que des gens normaux, pas de gens étranges. […] Toutes les religions interdisent encore ce genre de comportements ».
L’homosexualité n’est pas un crime en Indonésie, sauf à Aceh, une province islamique ultra-conservatrice. Certains groupes religieux ont néanmoins réclamé son interdiction.
La décision du Ministère de la Justice a été dénoncée par des associations locales. Un représentant de Komnas HAM, la Commission Nationale des droits humains, a déclaré « tout le monde devrait pouvoir faire son travail sans se soucier de son orientation sexuelle ou de son identité de genre ».
« Cela va à la fois à l’encontre de la Constitution indonésienne et de ses obligations face au droit international des droits de l’homme »
Usman Hamid, le directeur exécutif d’Amnesty International Indonésie, a qualifié ces critères de « politique fondée sur la haine ». « L’Indonésie devrait essayer de recruter les meilleurs et plus brillants fonctionnaires, sans appliquer de restrictions arbitraires et odieuses » a-t-il ajouté. « Cela va à la fois à l’encontre de la Constitution indonésienne et de ses obligations face au droit international des droits de l’homme ».
Les critères du Ministère de la Justice excluent également les personnes portant des piercings et des tatouages, ainsi que les daltonien.n.e.s. Ils ont également fixé une limite de poids pour les candidat.e.s.
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phil86
Le militantisme LGBT a atteint ses limites il ne fait en fait que braquer encore davantage ses ennemis naturels et il re but fortement les LGBT non militants – soit l’immense majorité des LGBT – qui ne supportent plus son discours très souvent perçu comme intolérant et agressif. Il me semble qu’il serait temps que le militantisme LGBT fasse un retour sur lui-même et analyse cette situation sinon c’est sa mort qui sera programmée.