Grégory Tilhac, délégué général de Chéries-Chéris : « On essaie d’élargir en montrant des films sur des thématiques féministes, de déconstruction des genres, camp, queer »
Le délégué général et programmateur de Chéries-Chéris évoque dans cette interview la richesse de plus en plus grande des thématiques abordées.
Pour évoquer la 25ème édition du festival de cinéma LGBT+ de Paris, Komitid a rencontré Grégory Tilhac. Le délégué général et programmateur de Chéries-Chéris nous a parlé des films attendus, des grandes tendances du cinéma LGBT+ cette année dans le monde et de la richesse de plus en plus grande des thématiques abordées et du nécessaire élargissement du champ d’un festival LGBT d’ampleur internationale à des films qui ne mettent pas forcément ces sujets au centre de leur narration.
Komitid : Quelles sont les évolutions notables du festival pour cette 25ème édition. Comment avez-vous avec votre équipe voulu surprendre les spectateurs de l’édition 2019 de Chéries-Chéris ?
Grégory Tilhac : Ce qui peut étonner dans un premier temps, c’est le volume d’œuvres présentées. Jamais autant de films n’avaient été présentés dans une édition du festival : 70 longs métrages et 70 courts métrages, dont près de 70 réalisés par des femmes ! Cela correspond bien à l’offre extrêmement qualitative des cinématographies LGBT. J’ai l’impression que d’année en année, le niveau ne cesse d’augmenter et Chéries Chéris est à l’image de cette offre pléthorique mais aussi qualitative. Ce qui peut surprendre aussi, c’est l’offre provenant du continent sud-américain. Nous avons beaucoup de films brésiliens, des films argentins, péruviens, chiliens, guatémaltèques. C’est vraiment de ces pays-là qu’émergent les propositions les plus libres artistiquement. Il y a très peu de tabous, et c’est pour cela que ces films ressortent autant dans le festival.
C’est un peu ce qu’on observe dans le cinéma global, l’émergence depuis quelques années de nombreux talents venus d’Amérique du Sud …
Oui tout à fait ! Le cinéma brésilien par exemple avait connu un gros passage à vide il y a quatre ou 5 ans et là, depuis deux ou trois ans, il y a de plus en plus de fictions ou de documentaires de grande qualité.
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