Contre l’homophobie, le patriarcat et l’occupation : le difficile combat de l’organisation LGBT+ palestinienne alQaws
Cette association qui milite depuis presque deux décennies en faveur de « la diversité sexuelle et de genre dans la société palestinienne » a vu ses activités brièvement interdites le mois dernier par l’Autorité palestinienne. Que s'est-il passé ? Éléments de réponse.
Si la lutte contre les LGBTphobies et le patriarcat n’est simple nulle part dans le monde, elle devient plus compliquée encore lorsqu’on vit sous occupation d’une puissance étrangère autoproclamée « friendly ». Les militant·es de l’association LGBT+ palestinienne alQaws le savaient déjà mais, le mois dernier, ils et elles ont dû faire face à une difficulté supplémentaire : l’Autorité palestinienne, qui administre (seule ou conjointement avec Israël) une partie de la Cisjordanie, a tenté d’interdire ses activités sur les territoires qu’elle gère - avant d’y renoncer suite aux protestations que cette décision a déclenché.
Est-ce son récent regain d’activité qui a provoqué cette mesure punitive contre une association opérant depuis 2001 ? Jeudi 1er août, alQaws et plus de trente autres organisations appelaient à manifester à Haïfa (une ville du nord d’Israël où vit une importante communauté arabe) après la violente agression d’un adolescent palestinien trans, poignardé par son propre frère à proximité d’un refuge pour jeunes LGBT+ à Tel-Aviv. Près de 200 personnes ont pris part à ce rassemblement. Forte de ce succès (voir photo de couverture), alQaws organisait début août une table ronde sur la question des droits LGBT à Naplouse, grande ville réputée conservatrice du nord de la Cisjordanie.
« Agents de l'étranger »
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arnosa
n’empêche on peut parler de pink washing, mais vaut-il mieux être gay aujourd’hui? a Tel Aviv ou a Ramallah ?