Une Marche des fiertés parisienne sous le signe du combat pour la PMA
Lors de la conférence de presse qui s'est tenue ce mardi 25 juin à l'hôtel de Ville de Paris, l'Inter-LGBT annonce notamment un carré de tête en « grande partie féminin » et s'appuie sur un slogan fustigeant « les lois a minima. »
En 2018, la Marche des fiertés avait été émaillée d'incidents. La mobilisation de plusieurs cortèges radicaux avait mis en lumière des revendications négligées par la communauté LGBT «officielle », en particulier celles qui concernent les personnes racisées, précaires ainsi que les personnes trans.
Lors de la présentation à la presse de la Marche 2019, traduite en langue des signes, les représentantes de l'Inter-LGBT avaient semble-t-il entendu le message. Cette édition, qui célèbre les 50 ans des émeutes de Stonewall, sera plus revendicative et honorera les personnes qu'on voit plus rarement. « Le carré de tête sera en grande partie féminin », annonce d'emblée Clémence Zamora-Cruz, porte parole de l'Inter-LGBT. Le groupe Les Goudou.e.s sur roues ouvrira la marche. Et le mot d'ordre met en avant des problématiques qui touchent particulièrement les femmes lesbiennes, les personnes trans et intersexes : « Filiation, PMA, marre des lois a minima. »
Laurène Chesnel, déléguée chargée des familles, a expliqué pourquoi les associations qui composent l'Inter-LGBT sont très inquiètes des projets en cours. « Le projet de loi sur la PMA, d'après ce que nous en connaissons déjà, ignore la réalité de nos parcours de parentalité », explique Laurène Chesnel. « La loi est potentiellement humiliante car ce sera un parcours du combattant avec une évaluation par une commission ce qui va rallonger le temps d’accès à la PMA. Les personnes trans, elles, ont été oubliées. »
« Le projet de loi sur la PMA, d'après ce que nous en connaissons déjà, ignore la réalité de nos parcours de parentalité. »
Autre grief exprimé : rien n'est aujourd'hui prévu pour mettre fin aux mutilations contre les personnes intersexes. Selon l'Inter-LGBT, ces projets sont mal ficelés car les personnes concernées n'ont pas été consultées.
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