Filipe Matzembacher et Marcio Reolon, réalisateurs de « Hard Paint » : « Nous avons très envie d’explorer la forme du thriller avec une vision queer plutôt que l’habituelle hétérosexualité toxique »
Avant de rejoindre le jury de la Queer Palm, les réalisateurs brésiliens du film « Hard Paint » se sont entretenus avec Komitid pour parler cinéma et politique.
Komitid a rencontré les deux jeunes réalisateurs brésiliens de Hard Paint qui se préparent à intégrer pour les douze prochains jours le jury de la Queer Palm au Festival de Cannes. Filipe Matzembacher et Marcio Reolon nous parlent de leur ville de Porto Alegre, de la politique brésilienne, des minorités, des corps mais également de leurs influences : les films d’Alain Guiraudie, de Claire Denis, de Yann Gonzalez, de Fassbinder, Morrissey ou Jarman et même d’Hitchcock. Entretien cinéphile.
Comment est né Pedro, le personnage principal de Hard Paint ?
Marcio Reolon : La toute première inspiration pour Pedro vient d’un court métrage que nous avons tourné en 2012, Empty room. Filipe le réalisait et j’interprétais Pedro. Le personnage n’était pas exactement le même que dans Hard Paint. Il était charpentier et non camboy, il n’y avait pas ces éléments autour des chats internet. Mais le film racontait l’histoire de ce garçon renfermé sur lui-même qui avait des difficultés à interagir socialement et ne quittait pas son appartement. Son unique amie était sa sœur Luisa qui état prête à déménager et à le laisser vivre seul. Et le film se terminait quand elle partait. On avait beaucoup aimé travailler sur ce personnage et nous avions envie de le développer un peu plus dans le cadre d’un long métrage.
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