Michel Rey, bénévole chez SOS homophobie depuis 1997 : « On est à une époque où beaucoup de droits ont été acquis mais en même temps on voit une montée des extrêmes »
Il y a 25 ans a été inaugurée la première ligne d’écoute de SOS homophobie, pour les personnes LGBT+ victimes de discriminations et d’agressions. À l'occasion de cet anniversaire, portrait du plus ancien militant de l'association qui y milite depuis 1997.
Professeur d’allemand retraité, Michel Rey est militant pour les droits LGBT+ depuis son arrivée à Paris au milieu des années 70. Il a rejoint SOS homophobie en 1997 et ne l’a plus quittée depuis, contribuant notamment à obtenir les premiers agréments académiques permettant aux bénévoles de sensibiliser les élèves de collèges et lycées. À l’occasion des 25 ans de SOS homophobie, Michel revient sur son parcours et sur l’histoire de l’association.
Michel a 22 ans de militantisme au sein de l’association de lutte SOS homophobie. Arrivé dans la capitale dans les années 70 pour enseigner l’allemand au collège, ce Carpentrassiens d’origine a commencé à fréquenter le milieu associatif LGBT+ parisien car il se sentait isolé. Un collègue l’aiguille alors vers Arcadie, groupe militant créé en 1954 par André Baudry. « À l’époque c’était impossible d’identifier un lieu gay friendly clairement, au risque d’être dissout », se souvient Michel. Arcadie avait en effet également lancé le Club littéraire et scientifique des pays latins (Clespala), qui, malgré les apparences, était un club de rencontres gays. « Pour y entrer c’était très strict, il fallait être parrainé. Moi je n’avais pas de parrain, Baudry m’a reçu en entretien, j’ai dû faire bonne impression », sourit le bénévole.
C’est en juin 1997, après être passé par la Lesbian and Gay Pride - ancêtre de l'Inter-LGBT Paris - et avoir été membre d’Act Up-Paris, que Michel intègre SOS homophobie. L’association n’a alors que trois ans d'existence et est composée d’une cinquantaine de bénévoles. Son activité principale consiste à prendre les appels et aider les victimes de LGBTphobies contactant la ligne d’écoute dédiée (01 48 06 42 41). Au début, Michel voulait simplement faire un don « mais quand je l’ai fait, j’ai reçu une carte de membre, donc j’ai adhéré, je me suis dit que c’était le destin. »
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