Il y a 40 ans, la création du Gai Pied marque l'émergence de la presse gay en France

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Le Gai Pied a été lancé en avril 1979. Avec Jean Stern, un militant et contributeur de la première heure du journal, retour sur la création du magazine qui a marqué durablement le paysage de la presse gay.

L'équipe du Gai Pied en 1980 : Gilles Barbedette, Serge Héfez, Jean Le Bitoux, Kevin Kratz, Jean-Marie X, Antoine Perruchot - Jean Stern
L'équipe du Gai Pied en 1980 (de gauche à droite) : Gilles Barbedette, Serge Héfez, Jean Le Bitoux, Kevin Kratz, Jean-Marie, Antoine Perruchot - Jean Stern
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Quarante ans, déjà ! Le 1er avril 1979 paraissait le premier numéro du Gai Pied. C’est le journaliste et militant Jean Le Bitoux, né en 1948 et mort en 2010, qui a l’idée de créer ce magazine homosexuel emblématique de l’histoire de la presse LGBT française. Avec Franck Arnal, Gérard Vappereau et Yves Charfe, il constitue le noyau dur qui va travailler sur le lancement et les premières années du journal. L’aventure — mouvementée — se poursuivra jusqu’au numéro 541 paru en octobre 1992. Plusieurs autres journalistes et militants, tous dans la vingtaine ou le début de la trentaine, les rejoignent dès le début, comme le journaliste Jean Stern. C'est avec lui que nous allons revenir sur les débuts de Gai Pied.

« J’ai connu Jean Le Bitoux au sein du GLH-Politique & Quotidien », se souvient Jean Stern, auteur récemment de Mirage gay à Tel Aviv (éditions Libertalia, 2017). Le Groupe de Libération homosexuelle (GLH) qui a succédé au Fhar s’est scindé en trois groupes distincts fin 1975. Celui auquel appartiennent Jean Le Bitoux et Jean Stern est le plus politique, composé de trotskystes et d’anciens maoïstes. « Au GLH de Paris, on a vite laissé tomber le fonctionnement en assemblées générales pour des groupes de parole », raconte Jean Stern. « C’était important à l’époque. Nous étions en 1976-1977. Le climat général était pénible pour nous. L’homosexualité était encore un délit. L’idée qu’il fallait se rendre visible était une idée fondamentale. C’était le moteur des GLH et c’était le moteur de Gai Pied. »

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  • arnosa

    Les fameuses PA (et les commentaires savoureux du caviste !) et le dessin de Tom ;-))