France, Allemagne, Italie… : pourquoi l'Europe ne légifère-t-elle pas sur les thérapies de conversion ?
Souvent associées au territoire américain, les thérapies de conversion ont aussi lieu en Europe. Pourtant, seule Malte a légiféré sur ce sujet. Tour d'horizon de pratiques difficiles à cerner et à interdire en Europe.
Mars 2018. Le Parlement européen vote à une écrasante majorité un texte qui condamne les thérapies de conversion et qui encourage fortement les États membres à légiférer. Sirpa Pietikäinen, vice-présidente de l'Intergroupe LGBTI au Parlement européen, s'en félicite. Pour elle, il s'agit d'« un exemple de la façon dont l'Union Européenne peut être à la pointe des combats pour les droits fondamentaux ».
Pourtant, hormis deux régions autonomes d'Espagne (Madrid et Valence), seule Malte punit pourtant ces thérapies de «guérison ». Et l'archipel n'a pas attendu le Parlement européen pour agir. En décembre 2016, la loi proposée par la ministre Helena Dalli criminalise, pour la première fois en Europe, la pratique de toute thérapie visant à « modifier, réprimer ou éliminer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne. » Les pseudo-thérapeutes risquent une amende ou une peine de prison. Pour Gabriella Calleja, militante et présidente du Malta Gay Rights Movement et membre d'une mission gouvernementale pour défendre les droits LGBT+, légiférer sur le sujet a permis avant tout d'envoyer un signal fort réaffirmant que l'homosexualité n'est ni une maladie, ni une anomalie.
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