5 bonnes raisons de lire « Le Prince et la Couturière » de Jen Wang
Primée au dernier festival d'Angoulême, la BD de Jen Wang aborde avec subtilité la fluidité de genre à travers un conte audacieux bien loin des clichés. Komitid vous donne cinq bonnes raisons de vous précipiter chez votre libraire.
La bédéiste Jen Wang a remporté le Fauve jeunesse au Festival de la bande dessinée d’Angoulême 2019, décerné par un jury d’enfants, pour son album Le Prince et la Couturière (Akileos). L’Américaine de 34 ans est aussi autrice de comics et fondatrice d’un festival de BD à Los Angeles, où elle réside. En 2018, Le Prince et la Couturière a aussi obtenu le prestigieux prix Harvey de la bande dessinée dans la catégorie livre pour enfants.
Dans ce dernier album, les parents de Sébastien, prince de Belgique, le pressent de choisir une fiancée. Mais l’adolescent n’est pas très enthousiaste et préfère passer du temps avec Francès, une jeune couturière qui lui crée des robes sur mesure dans le plus grand secret… Voici cinq bonnes raisons – commentées pour Komitid par Jen Wang elle-même – de se plonger dans ce récit qui n’est pas réservé qu'aux enfants :
Le traitement de la fluidité de genre
À première vue, Le Prince et la couturière pourrait être une histoire classique sur le coming out d’une femme transgenre, sous le nom de Lady Crystallia plutôt que de Sébastien.La réalité est un peu plus nuancée : le jeune prince se présente comme « un garçon qui aime les robes et ressemble à son père » mais qui parfois « se sent comme une princesse ». Et sa créatrice l’a volontairement défini.e comme genderfluid : « Je voulais créer un personnage genderfluid, parce que c’est comme ça que j’ai expérimenté le genre lors de mon adolescence, mais aussi afin que n’importe qui puisse s’y identifier, qu’on soit trans, non-binaire ou même un garçon cis qui aime la mode dite féminine. »
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