Venezuela : les traitements anti-VIH reviennent, mais la crise humanitaire persiste

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Il y a quelques mois, les activistes tiraient la sonnette d'alarme sur la pénurie d'antirétroviraux auquel faisait face le Venezuela. La situation devrait s'améliorer en 2019 d'après Feliciano Reyna, président de l'association Accion Solidaria.

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Les premiers médicaments sont arrivés au Venezuela le 14 janvier dernier - Gouvernement vénézuélien
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La fin de la crise ? L'été dernier, des organisations internationales tiraient la sonnette d'alarme sur le sort des personnes atteintes par le VIH vivant au Venezuela. L'instabilité croissante du pays d'Amérique du Sud, couplée à une hyperinflation chronique, avait mené à une pénurie d'antirétroviraux, les médicaments qui permettent de traiter efficacement les personnes séropositives. Un mois de traitement valait alors à lui seul l'équivalent de six mois de travail au salaire minimum. Une situation intenable pour de nombreuses personnes infectées, obligées de se soigner avec « des plantes » ou de quitter le pays. La suite logique était sans appel : « On meurt à nouveau du VIH » au Venezuela expliquait une tribune signée par plusieurs associations, dont Acceptess-T et des personnalités et publiée sur Libération.

Six mois plus tard, il semblerait que les demandent d'aides aient été entendues. Grâce au Fonds mondial de lutte contre le sida, 80 % des Vénézuélien.ne.s vivant avec les VIH devraient rapidement recevoir un nouveau traitement… et pousser un soupir de soulagement. Komitid a pu s'entretenir avec Feliciano Reyna, président de l'association Accion Solidaria qui lutte contre le sida depuis 23 ans. L'activiste, de passage à Lisbonne, revient sur le plan mis en place par le gouvernement vénézuélien, mais aussi sur l'étendue de la crise qui touche encore durement le pays.

Komitid : Six mois après avoir tiré la sonnette d'alarme sur la situation au Venezuela, où en est-on aujourd'hui ?

Feliciano Reyna : Les choses vont bientôt changer pour une partie des personnes infectées par le VIH au Venezuela, mais pas toutes. L'année dernière, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a changé ses critères quant à l'attribution de fonds. Et cela a permis au Venezuela d'être le bénéficiaire d'aide internationales.

Avant cela, nous avions travaillé sur un plan directeur (master plan en VO) pour répondre à la crise liée au VIH, la malaria et la tuberculose dès le mois de juin. Celui-ci a permis aux différents acteurs et actrices, à savoir la société civile, les personnels de santé vénézuéliens ainsi que l'organisation Pan-américaine de la santé de mettre en place un plan pour que les personnes séropositives puissent obtenir le meilleur traitement disponible.  À ce jour, 70 000 personnes sont enregistrées comme demandant un traitement par le ministère de la Santé vénézuélien.

Ce chiffre peut sembler relativement bas, on parlait de 150 000 personnes vivant avec le VIH il y a encore quelques mois...

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  • phil86

    Souhaitons que le Venezuela tourne rapidement la page Maduro les dernières nouvelles laissent penser que ça commence à bouger.