Sébastien Marnier, réalisateur de « L’Heure de la sortie » : « J’avais envie de proposer à Laurent Lafitte de jouer un gay, ce qui ne l’a pas dérangé du tout »

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C'est un Laurent Lafitte taiseux et érotisé que vous allez découvrir le 9 janvier dans les salles. Il est en effet l'acteur principal du dernier film de Sébastien Marnier, que Komitid a rencontré.

Laurent Lafitte et les comédiens et comédiennes du film « L'heure de la sortie » de Sébastien Marnier - Laurent Champoussin
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Les jeunes réalisatrices et réalisateurs français s’intéressent de plus en plus au film de genre. Sébastien Marnier, dont le sujet de maîtrise était « le viol au cinéma » s’est fait connaître du grand public avec Irréprochable, un premier film surprenant qui mettait en scène une Marina Foïs inquiétante sombrant dans une folie peu commune. Avec L’Heure de la sortie, il va encore plus loin et confronte Laurent Lafitte, un prof remplaçant, à une petite bande lycéen.ne.s pas comme les autres, très concernée par l’avenir de la planète. Trop concernée ?... Komitid a rencontré Sébastien Marnier pour évoquer le film de genre, le queer, Jacques Demy, Sharon Stone dans Basic Instinct, et son deuxième long métrage particulièrement saisissant, en salles le 9 janvier prochain.

Komitid : Comment avez-vous fait votre entrée dans le monde du cinéma français ?

Sébastien Marnier : C’est sur le projet Polissons et Galipettes, une sélection de films de maisons closes réalisée avec Michel Reilhac pour le Forum des Halles en 2002. Le film est allé à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs et a été distribué dans de nombreux pays. C’était drôle, j’avais 20 piges et c’était quelques semaines après l’affaire Baise-moi (de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi, NDLR), on a donc été le deuxième film interdit aux moins de 18 ans, j’étais très fier. On avait découvert des trucs très rigolos, il y a même un film dont on pense qu’il est de Renoir. Plus je voyais des faux raccords grossiers, des cartons absurdes et des fausses moustaches qui tombaient pendant des cunnis, plus ça m’amusait. Voilà, c’était mon introduction dans le cinéma français ! Mais ce sont plutôt mes trois romans que mes courts métrages ou ce film qui ont été déclencheurs pour le milieu du cinéma. Il y a encore une espèce de fascination française pour la littérature même si cela n’a absolument rien à voir, ce n’est pas le même métier. C’est hyper dur de faire son premier long métrage mais le vrai chemin de croix du jeune cinéaste, c’est la rencontre avec le bon producteur, en l’occurrence la bonne productrice.

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  • arnosa

    Le mek se branle tout l’ete sur Sharon Stone mais ne souhaite pas d’acces au porno pour les jeunes: « je ne veux pas etre reac »….mais tu l’es quand meme mon gars??

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