Un député LREM dénonce la sérophobie et loue l'usage de la PrEP
Lors des questions au gouvernement, le député LREM Jean-François Mbaye a profité du 1er décembre pour rappeler que la France doit se donner les moyens de combattre l'épidémie, notamment grâce à la prévention et au dépistage.
Jean-François Mbaye, député LREM du Val-de-Marne, s’est adressé à Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, lors des questions au gouvernement (décalées exceptionnellement à ce mardi 4 décembre). Dans le cadre du 1er décembre, Journée mondiale de la lutte contre le sida, le parlementaire — qui a pris la présidence du groupe d’études sida à l’Assemblée nationale — a tenu à rappeler des chiffres inquiétants. Notamment les 6 000 nouvelles contaminations au cours de l’année 2016 : « Nous ne pouvons nous satisfaire de ces chiffres, alors même que l’éradication de l’épidémie est à portée de nos mains. L’absence de vaccin doit nous inciter à investir sans relâche dans la recherche. Néanmoins, les moyens dont nous disposons tant en matière de dépistage que de prévention nous permettent d’ores et déjà de contenir l’épidémie » a-t-il insisté, avant de saluer l’annonce du remboursement de certains préservatifs par Agnès Buzyn le 27 novembre.
« Vaincre le sida, c’est aussi avoir raison de toutes les formes de sérophobie »
« D’autres méthodes de prévention prometteuses gagneraient à être davantage mises en lumière », a-t-il poursuivi. « C’est le cas de la prophylaxie, ou du traitement comme prévention qui ont démontré leur potentiel. (…) Vaincre le sida, c’est aussi avoir raison de toutes les formes de sérophobie, de mettre à bas toutes les contre-vérités, toutes les idées reçues qui circulent encore à propos de la maladie et des personnes qui en souffrent. » Le député a demandé à connaître la stratégie du gouvernement « pour atteindre l’objectif fixé par l’Onusida d’éradiquer l’épidémie et ses conséquences d’ici à 2030 et de faire de cet événement une véritable réussite politique ».
« En France le dépistage des personnes ignorant leur séropositivité doit progresser pour enrayer l’épidémie cachée du VIH », a reconnu Christelle Dubos. « Notre objectif est d’améliorer le dépistage du VIH et surtout le rendre plus précoce en diversifiant les moyens et les outils. On ne peut pas accepter que des jeunes puissent croire que le VIH a disparu ou que le sida est une maladie classique qui se guérit. » La secrétaire d’État a en outre fait une piqûre de rappel quant aux risques de transmission du virus : « Il nous faut mieux faire pour connaître le traitement comme prévention, faire savoir qu’une charge virale indétectable évite la transmission du VIH particulièrement pour lutter contre la stigmatisation des personnes touchées par le VIH. »
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arnosa
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