Pour lutter contre le VIH, des préservatifs seront remboursés sur prescription médicale
La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé mardi 27 novembre sur France Inter « le remboursement d'une marque de préservatifs à un coût très faible ».
Sortez couvert.es, vous serez couvert.es. La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a annoncé mardi 27 novembre sur France Inter que des préservatifs masculins seront remboursés par l’Assurance maladie, sur prescription médicale d’un médecin ou d’une sage-femme, pour aider à lutter contre le VIH.
Cette annonce s’inscrit en réponse à un nombre qui reste malheureusement stable : celui des nouvelles découvertes de séropositivité VIH. « Aujourd’hui, nous découvrons chaque année environ 6 000 nouveaux cas, notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1 000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans, qui utilisent souvent le préservatif pour leur premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants », a souligné la ministre.
Dès le mois de décembre
Si le préservatif apparaît encore et toujours comme un levier essentiel pour se protéger et ainsi faire baisser le nombre de nouvelles contaminations, tout comme la PrEP, ses usagers savent combien l’achat d’une boîte représente une somme conséquente. « Il y a un dispositif médical qui s’appelle le préservatif, qui a demandé à être évalué par la Haute autorité de santé, qui a émis un avis favorable pour le remboursement d’une marque de préservatifs à un coût très faible », a expliqué Mme Buzyn.
La marque concernée est Eden, du laboratoire Majorelle, indique l’AFP. Dans un communiqué, le labo s’est félicité d’une décision qui va permettre de « redynamiser l’image du préservatif, en envoyant un signal fort qu’il ne s’agit pas d’un gadget sexuel mais bien d’un véritable outil de prévention indispensable » et « de développer son usage, notamment auprès des jeunes et de nouveaux utilisateurs dont le pouvoir d’achat est très contraint ».
« On pourra maintenant, quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d’ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale », s’est félicitée la ministre de la Santé. Le remboursement sera mis en place à compter du 10 décembre, à hauteur de 60 % sur la base d’un prix de vente s’élevant à 1,30 € la boîte de six.
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phil86
@papillons : le préservatif et la prep sont des outils complémentaires. La prep s’adresse avant tout à ceux qui pour des raisons diverses n’utilisent de toute façon pas le préservatif. Mais l’un n’exclue pas l’autre car on trouve aussi des personnes qui combinent prep et capote. Les préservatifs ne sont pas gratuits ils ont un coût très variable d’une marque à une autre qu’il faut bien que quelqu’un assume. Le remboursement est une bonne chose qui aurait dû être mis en place il y a 35 ans !
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papillons-87
Si on regarde les choses un peu autrement… quand on regarde le nombre de personnes atteinte du VIH, que l’on met en parallèle le prix des traitements et des prises en charge des soins,… je pense qu’il serait simplement plus simple de mettre des préservatifs Gratuit ! Pourquoi alourdir encore la facture en créant une usine à gaz ? Obliger les personnes à passer par la case Médecins, pharmacie et en plus le traitement administratif des ordonnance ! je pense que ce que propose la ministre est une mesure gentille, mais qui sera lourde et qui fera encore de l’exclusion. Il faut rappeler que le but est d’éviter la contamination./ Il ne fait pas rajouter des strates qui ne feront que l’inverse de ce que l’on espère arriver à faire : créer un réflexe de protection des personnes.. plus on complique, moins cela fonctionnera et donc coûtera plus cher (puisque le taux contamination ne baissera pas suffisamment). mettons lés coûts en parallèle : celui des préservatifs gratuits et celui des traitements et suivi des personnes contaminées.. je suis certaine qu’il n’y a pas photo.
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phil86
C’est une bonne initiative. Il faut aussi développer la prep on n’est qu’à 7000 prepeurs et il en faudrait 3 à 4 fois plus pour que ça ait une incidence sur l’épidémie. Ce sont des outils de prévention complémentaires.