Homophobie dans le foot : le premier championnat anglais va témoigner son soutien aux LGBT+
En association avec une campagne pour un sport égalitaire et inclusif de Stonewall, la Premier League, équivalent de la Ligue 1 en France, va arborer les couleurs du rainbow flag du 30 novembre au 5 décembre.
Le premier championnat de football d’Angleterre poursuit son engagement. Lors des 14e et 15e journées de Premier League (du 30 novembre au 5 décembre), tous les matchs seront placés sous le signe du rainbow flag en soutien aux communautés LGBT+ dans le football « et au-delà », nous assure le communiqué. « Cela donnera à chacun des 20 clubs de Premier League l’opportunité de célébrer leur communauté LGBT et d’assurer que le football est pour tout le monde. »
Cette initiative (déjà réalisée les deux années précédentes) s’inscrit dans le cadre de la campagne Rainbow Laces (Lacets arcs-en-ciel en français) de l’association britannique de défense des personnes LGBT+ Stonewall. Une campagne qui promeut un sport égalitaire et inclusif en incitant toutes celles et ceux qui le souhaitent à porter des lacets aux couleurs du rainbow flag.
« Plus qu’un simple lacet… »
Drapeaux, socles de balle, écrans géants, tableaux d’affichages et autres logos du championnat seront aux couleurs de l’arc-en-ciel pour « encourager les fans et les athlètes à être des “alliés actifs” et à jouer leur rôle pour que les personnes LGBT se sentent intégrées au sport ». Brassards et lacets tout aussi rainbow seront « disponibles » pour les joueurs.
Lucide, Kirsty Clarke, directrice des Sports au sein de Stonewall, a dit savoir « qu’il faudrait plus qu’un simple lacet pour que le sport devienne un lieu où toutes les personnes lesbiennes, gays, bi et trans puissent être elles-mêmes. Aucune promesse ni charte ne peut garantir que tout le monde est accepté dans le sport. Ce genre de changement découle d’un travail concentré, d’une attention particulière et d’une stratégie réfléchie. » Elle espère que d’autres organisations suivent l’initiative.
Et en France ?
En France, ce type de soutien se fait rare voire inexistant si l’on se place au niveau de la Ligue 1. Cette semaine, le joueur français Olivier Giroud s’est exprimé à ce sujet dans Le Figaro, affirmant qu’il est « impossible d’afficher son homosexualité dans le football ».
« Dans un vestiaire, il y a beaucoup de testostérone, de chambrage, les douches collectives… C’est délicat mais c’est comme ça. Je comprends la douleur et la difficulté des gars à faire leur coming out, c’est une vraie épreuve après un travail sur soi pendant des années », a appuyé le joueur qui évolue en ce moment au Chelsea FC (club de Premier League). « Il y a encore beaucoup de travail dans le monde du foot sur ce sujet, c’est le moins qu’on puisse dire. » En France, Olivier Rouyer est le seul joueur à avoir fait son coming out, en 2008, vingt ans après avoir pris sa retraite.
- « Pédé », « tapette »... Un.e fan de foot sur trois tient des insultes homophobes devant un match
- Avec « Ex Æquo », le ministère des Sports veut mettre les discriminations K.O.
- Bonne nouvelle, ce champion de natation espagnol vient de faire son coming out
- Comment les fans LGBT+ se préparent pour la Coupe du monde de football au pays de Poutine
- Coupe du monde 2018 en Russie : visibilité LGBT+, arrestation et agressions
-
phil86
France pays réac…