Replongez dans l'univers homo-érotique de David Hockney, devenu peintre vivant le plus cher du monde
Une toile du peintre britannique gay a été vendue 90,3 millions de dollars, jeudi 15 novembre. Un record pour un artiste vivant.
Jamais une toile d’un artiste encore en vie ne s’était vendue aussi chère. Jeudi 15 novembre, la peinture Portrait of an Artist (Pool with two figures), signée de l’artiste britannique David Hockney, a été vendue 90,3 millions de dollars (près de 80 millions d’euros) aux enchères chez Christie’s à New York.
Lancées à 18 millions de dollars (16 millions d’euros), les enchères se sont très vite envolées, dépassant les 50 millions de dollars (44 millions d’euros) en seulement trente secondes, raconte l’AFP. Pour autant, l’artiste ne touchera pas un centime de cette vente.
La toile en question est sûrement l’une des plus connues du peintre ouvertement gay. Une piscine, suspendue dans une somptueuse nature, un homme debout au bord du bassin regarde un autre qui nage dans sa direction.
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« L’une des plus grandes œuvres d’art de l’ère moderne »
L’homme qui se tient debout est un certain Peter Schlesinger, ex-amant et muse de David Hockney, son étudiant à l’université de Californie à Los Angeles. Les deux hommes ont entretenu une relation de 1966 à 1972, année où la toile a été réalisée. Le nageur pourrait être le nouvel amant de David Hockney, si l’on en croit Alex Rotter, le coprésident de l’art contemportain et de l’après-guerre au sein de Christie’s.
Cette toile est considérée comme « l’une des plus grandes œuvres d’art de l’ère moderne », a assuré Alex Rotter qui a expliqué qu’elle correspondait à « l’apogée » des deux thèmes les plus célèbres de l’artiste, les piscines et le double-portrait (deux personnes en interaction).
« Comprendre l’expérience des hommes homosexuels blancs dans les années 1970 à Los Angeles »
À l’occasion du 80e anniversaire de l’artiste l’année dernière, une grande exposition a eu lieu au Centre Pompidou à Paris (juin-octobre), décrite comme « la plus complète exposition rétrospective consacrée à l’œuvre de David Hockney ». Pour celles et ceux d’entre vous qui n’ont pas eu l’occasion de pouvoir s’y rendre ou qui ne connaissaient pas encore l’artiste, on a souhaité mettre en avant quelques unes de ses plus belles toiles, notamment celles peintes dans les années 1960 et 1970 qui célèbrent l’amour entre hommes. « Hockney nous a donné une image à travers laquelle nous pouvons commencer à comprendre l’expérience des hommes homosexuels blancs dans les années 1970 à Los Angeles », écrit Michael Valinsky dans l’article David Hockney et l’art du plaisir queer publié dans them.
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Domestic Scene, Low Angeles David Hockney 1962 #davidhockney #domesticscenelosangeles #art #painting
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Maybe it was all too much … – #Petergettingoutofnickspool #davidhockney
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epikouros
Beau, lumineux, frais ! Merci. à KOMITID pour cette rétrospective. Rien à voir avec l’univers de Mapplethorpe que je viens de redécouvrir grâce à un remarquable reportage sur ARTE. Je pense que KOMITID aurait dû signaler ce film que, de toutes façons, on peut encore admirer sur leur site (disponible en DIRECT). Evidemment, rien à voir avec Hockney ! tant l’univers du génial photographe est hard et provoc. Son ambition, son exacerbation SM, surtout son égolâtrie m’ont gêné. Mais ce film est vraiment troublant, voire fascinant, en tout cas d’un érotisme torride qui contraste tellement avec les pastels de Hockney. Et c’est tellement pathétique de comparer l’Archange des débuts… avec le vieillard de 40 ans prématurément vieilli et dévasté par le sida. De quoi méditer sur le temps qui passe et dévaste… sur nos amours impossibles ?… l’Art alors est-il un secours… un remède… une ultime consolation ?
Bref, pour découvrir ou comparer les univers si dissemblables des deux Américains, c’est ici :https://www.arte.tv/fr/videos/067833-000-A/mapplethorpe-look-at-the-pictures/