Ezra Miller, l'adorable outsider d'Hollywood
Ezra Miller est à l'affiche du deuxième volet des « Animaux Fantastiques ». Retour sur un acteur terriblement attachant.
Il est l’un des acteurs les plus scrutés de la promo du second volet des Animaux Fantastiques qui sort le 14 novembre (et ce n’est pas juste à cause de cette doudoune complètement WTF mais sûrement très confortable portée à la première parisienne du film). Ezra Miller, qui incarne Croyance Bellebosse, a été révélé au grand public il y a quelques années, magnétique aux côtés de Tilda Swinton dans We need to talk about Kevin, puis dans Le Monde de Charlie, avant de rejoindre l’univers DC Comics pour incarner Flash à l’écran.
En 2012, Ezra Miller déclarait se définir comme queer. Aujourd’hui, il affirme que se définir au masculin ne lui correspond plus : « Ce n’est pas grave que les gens utilisent les pronoms masculins pour moi. Bien que de plus en plus dans mon parcours personnel, le pronom iel (“they/them” en anglais) commence à avoir du sens. Je lutte aussi avec le mot “acteur”. Je lutte aussi vraiment avec le mot “célébrité”. »
Rien de bien étonnant quand on sait qu’Ezra Miller préfère aux feux des projecteurs et au soleil de Los Angeles, la tranquillité de sa ferme dans le Vermont en compagnie de ses poulets et de Kathy, Betty, Patty et Noisette, ses chèvres (oui, vous avez bien lu). On ne pouvait pas être plus loin des clichés.
Ado, Ezra Miller a subi du harcèlement : « J’étais souvent attaqué quand j’étais ado, car j’étais bizarre et androgyne. On ne pouvait pas définir si j’étais un garçon ou une fille, et c’était vu comme quelque chose de drôle et aussi de détestable. »
« Je sais ce que ça fait de ne pas cadrer avec la société. Mais dans un monde où les privilèges ont du poids, c’est toujours mieux quand on est un homme », reconnaissait-il en 2016. « Il y a bien d’autres facteurs qui font qu’une personne va être rejetée ou être le souffre-douleur que je n’ai jamais connus. »
Aujourd’hui encore, il lui arrive de nouveau d’être confronté à des violences : « J’ai été physiquement agressé en public parce que je portais des shorts à fleurs » a-t-il encore récemment déclaré. Mais son irrésistible audace reprend toujours le dessus. Non content d’avoir donné chaud à tout le monde avec ce shooting pour le dernier numéro du magazine GQ, Ezra Miller s’impose comme un comédien avide de prendre des risques et prêt à jouer avec les codes de genre :
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