L'Uruguay vote une loi historique pour les personnes trans
Après le changement d'état civil démédicalisé, obtenu en 2009, les personnes trans obtiennent de nouveaux droits, en Uruguay. Une loi vue comme historique.
« C’est un jour historique pour l’Uruguay », a déclaré la militante trans Joséfina González au micro de Portal TNU pour commenter le vote de la « loi intégrale pour les personnes trans », ce 19 octobre 2018. « Cette loi s’intéresse au développement des personnes transgenres, leur assurant un accès à l’éducation, à la santé, au travail et à la culture », a-t-elle poursuivi, soulignant que cette mesure pourrait prolonger véritablement l’espérance de vie moyenne des concerné.e.s, qu’elle a située à quarante ans.
Neuf ans après la loi permettant aux personnes trans de plus de dix-huit ans de mettre leur état civil en conformité avec leur genre, sans intervention quelconque du corps médical, les chirurgies de réassignation sexuelle ainsi que les hormonothérapies vont désormais être prises en charge par le système de santé local. Le texte législatif prévoit également des quotas garantissant l’accès de personnes trans dans la fonction publique, à appliquer d’ici les quinze années à venir.
Portée par une grande mobilisation militante, aussi bien dans les rues qu’en ligne, avec le hashtag #LeyTransYa, cette loi s’inscrit dans une dynamique progressiste en matière de droits LGBT+ déjà bien installée en Uruguay. Considéré comme le pays le plus avancé en la matière dans toute l’Amérique latine, cet État a, par exemple, autorisé les couples de gays et de lesbiennes à adopter dès 2009, un an tout juste après l’union civile et quatre ans avant le mariage pour tou.te.s. Par ailleurs, les couples lesbiens y ont accès à la PMA depuis 2006.
Depuis janvier 2018, l’article 22 de la loi contre les violences faites aux femmes et genrées, interdit aussi « les procédures médicales non-nécessaires sur les enfants et adolescents » pour les personnes intersexes.
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