Maroc : découvrez le Kabareh Cheikhats, des artistes travestis qui questionnent les normes de genre
Komitid a rencontré les Kabareh Cheikhats, un groupe d'hommes travestis qui rendent hommage aux chanteuses traditionnelles marocaines qui célébraient l'amour et la révolte contre le colonisateur. Un spectacle transgressif, montré ce vendredi à Bordeaux, et qui interroge les notions de féminité et de masculinité dans ce pays conservateur.
Il y a cette bande d’hommes que nous avons rencontrés à Casablanca. Bruns et barbus, en pantalons de toile et t-shirts, disputant une partie de flipper avant une répétition. Et puis il y a leur personnage du Kabareh Cheikhats, leur « cheikha », la femme que chacun incarne sur scène. Pour Ghassan El Hakim (photo ci-dessous), le metteur en scène, ce sera une rousse taquine, séductrice, aimant réécrire l’Histoire et boire pour noyer un vieux chagrin d’amour. « Il y a de la subversion dans notre démarche. Le fait de jouer une femme permet de se libérer en tant qu’homme face aux normes, de libérer nos corps », confie-t-il à Komitid. Cette fluidité des genres imprègne la performance artistique. La barbe, les tatouages et le maquillage cohabitent sous les perruques. Les voix rauques s’échappent des poitrines vêtues de caftans colorés, ces robes longues qui tombent jusqu’aux chevilles. Une chanson guerrière succède à une complainte teintée…
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