« First Man », « Le Jeu » et « The Predator » : notre critique ciné de la semaine
Décollez pour la lune avec Ryan Gosling ? Passez une soirée trash avec Bérénice Bejo et Roschdy Zem ? Chassez le Predator ? Notre choix de films de la semaine.
First Man, le premier homme sur la lune
Réalisation : Damien Chazelle
Drame – Etats-Unis – 2018
Distribution : Ryan Gosling (Neil Armstrong), Claire Foy (Janet Armstrong), Jason Clarke (Edward Higgins White), Christopher Abbott (Dave Scott), Kyle Chandler (Deke Slayton), Patrick Fugit (Elliott See), Corey Stoll (Buzz Aldrin)
De l’année 1961 à 1969, l’histoire de la préparation de la mission Apollo 11, du point de vue de son plus célèbre participant.
Note : 3,5/5
Tout de suite après La La Land, Damien Chazelle retrouve Ryan Gosling pour un biopic bien propret sur le premier homme à avoir imprimé son empreinte sur le sol lunaire. Il décrit par le menu toutes les étapes lancées par la NASA qui conduiront à la conquête du satellite de la Terre. Mais le réalisateur met tout autant en avant la vie privée de Niel Armstrong, ses drames personnels et l’impact de la course à l’espace sur sa famille. Chazelle a aussi le bon goût d’éviter tout patriotisme abêtissant qu’on aurait pu redouter sur ce sujet. De facture très classique, First Man est un passionnant film d’aventure humaine que les féru.e.s d’aérospatiale vont adorer. Les non adeptes le trouveront peut-être un peu longuet.
Le Jeu
Réalisation : Fred Cavayé
Comédie Dramatique – France – 2018
Distribution : Bérénice Bejo (Marie), Stéphane De Groodt (Vincent), Suzanne Clément (Charlotte), Roschdy Zem (Marco), Doria Tillier (Léa), Vincent Elbaz (Thomas), Grégory Gadebois (Ben), Fleur Fitoussi (Margot
Des couples d’amis se retrouvent autour d’un dîner. Marie propose un jeu inventif : tout le monde pose son téléphone au centre de la table et chaque appel, sms, email, mms, et autre message de réseau social sera partagé avec les autres. La soirée va vite changer de ton…
Note : 3,5/5
Le Jeu est un remake, un copié-collé même, du film italien Perfetti Sconosciuti (2016), pas sorti chez nous. On peut donc savourer ce huit-clos vaudevillesque sans a priori. Pour tous ceux qui se demandaient si le smartphone sonnait le glas du couple, la réponse est sans équivoque. C’est un grand Oui ! Démonstration en images avec cette tablée de formidables comédien.ne.s et leurs vilains petits secrets qui rappelleront certainement des souvenirs à la plupart d’entre nous. Ce repas qui tourne à l’eau de boudin, comme parfois dans la vraie vie, est à peine exagéré. Ça ne donne pas super envie d’être en couple, mais très envie de rire !
The Predator
Réalisation : Shane Black
Science-Fiction/Action – EtatsèUnis – 2018
Distribution : Boyd Holbrook (Quinn McKenna), Jacob Tremblay (Rory McKenna), Olivia Munn (Casey Bracket),Sterling K Brown (Will Traeger), Keegan Michael Key (Coyle), Trevante Rhodes (Nebraska Williams), Thomas Jane (Baxley), Yvonne Strahovski (Emily), Alfie Allen (Lynch)
Le tireur d’élite Quinn McKenna, en mission au Mexique, croise la route d’un Predator dont le vaisseau s’est crashé. Il réussi à lui prendre quelques pièces de son armure, qu’il envoi par sécurité à son jeune fils.
Note : 3,5/5
Shane Black se fait plaisir en réalisant une authentique suite du cultissime Predator où… il tenait le rôle de Hawkins, le premier soldat à mourir. La boucle est bouclée. Exit les muscles hypertrophiés de Schwarzy, place à la blondeur du beau Boyd Holbrook. Cette énième version (après mes préférées avec les Aliens d’Alien) est très éloignée de son illustre modèle de 1987, mais elle est fun et rythmée. Le survival originel laisse place à un divertissement presque familial, à grand renfort de pyrotechnie, de scènes d’action et d’humour de charretier. Cette relecture 3.0 fera à coup sûr le plein de nouveaux aficionados. Et hip hip hip ! Il se murmure qu’une nouvelle suite serait possible avec Big Arnold…
Egalement à l’affiche cette semaine :
Capharnaüm (réalisé par Nadine Labaki) : Beyrouth, de nos jours. Zain a 12 ans mais est si chétif qu’il en paraît quatre de moins. La faute à une vie de misère qu’il veut faire payer ses parents devant un tribunal. L’actrice-réalisatrice suit le parcours de ce gamin courageux et déterminé à se sortir de son infortune. Tourné caméra à l’épaule, ce film puissant sur l’enfance maltraitée vous hantera longtemps. Prix du Jury à Cannes 2018.